Le constructeur d'automobiles japonais Mitsubishi Motors a avoué hier avoir "manipulé des tests pour présenter de meilleurs rendements énergétiques". Une fraude qui concerne au moins 625'000 véhicules de petit gabarit, dont certains construits pour Nissan. Cette annonce intervient au moment où l'industrie automobile est soumise à des contrôles accrus, alors que le géant allemand Volkswagen est aux prises avec un scandale de motorisation truquée. "Nous exprimons nos excuses les plus profondes à tous nos clients et autres parties affectées", a déclaré le patron du groupe japonais, Tetsuro Aikawa, lors d'une conférence de presse au ministère des Transports.
Production stoppée "Notre client Nissan a découvert des écarts entre les chiffres fournis et ceux constatés et nous a demandé de revoir nos valeurs", a expliqué le constructeur dans un communiqué. "Nous avons décidé d'arrêter la production et les ventes des modèles en cause", a-t-il ajouté, précisant que Nissan avait fait de même. Mitsubishi Motors, connu pour ses 4x4 Outlander et Pajero, écoule environ un million de véhicules par an. Pour l'ensemble de l'année close fin mars 2016, la société vise un chiffre d'affaires de 2260 milliards de yens (environ 19,6 milliards de francs). Ses résultats doivent être publiés le 27 avril. L'affaire rappelle le scandale qui secoue Volkswagen depuis des mois. Le groupe allemand a admis à l'automne avoir installé dans 11 millions de ses véhicules dans le monde un logiciel capable de falsifier les valeurs d'émissions polluantes des moteurs diesel. Il risque des dizaines de milliards d'euros d'amendes et de dommages et intérêts.