On ne le répétera jamais assez, la promotion de la ressource humaine est le seul garant d'un développement économique correct. Ayant assisté, hier à Alger, à la cérémonie de remise de diplômes aux 30 " nouveaux " plaquistes formés par Colpa (Cosider Lafarge Plâtre Algérie), en collaboration avec d'autres organismes, MM. Mohamed Nadir Hamimid, El Hadi Khaldi et El-Hachemi Djaâboub, respectivement ministres de l'Habitat et de l'Urbanisme, de la Formation et de l'Enseignement professionnels et du Commerce ont confirmé cet état de fait, estimant à l'unanimité que "l'Algérie est aujourd'hui un grand chantier et il ne lui manque plus qu'une main-d'œuvre qualifiée". Dans son allocution, M. Hamimid a estimé que la sortie de cette première promotion de plaquistes, un métier de bâtiment qui n'attire pas assez les jeunes Algériens, "est l'occasion pour débattre d'une préoccupation de taille : le manque de technicité et de savoir-faire dans le secteur du bâtiment, en Algérie". Un vide que les pouvoirs publics, et plus particulièrement le département de Hamimid, veulent rapidement et sûrement combler. Le ministre de l'Habitat préconise, en ce sens, l'importance, sinon la vitalité de changer les mentalités. "Il faut, a-t-il dit, pousser les gens à accepter les métiers du bâtiment, qui peuvent garantir à tout un chacun de gagner sa vie dignement et aisément". Et d'ajouter que, "l'Algérie doit aller vers l'industrialisation du secteur du bâtiment, qui ne peut plus être géré d'une manière traditionnelle". Un passage qui, aux dires de Hamimid, "nous fera gagner du temps et économiser beaucoup d'argent". C'est pour cette raison, a-t-il poursuivi, que le plâtre, dont "le CTC nous a donné un avis favorable pour son utilisation, a sa place dans notre secteur". Même son de cloche chez le ministre de la Formation professionnelle, M. Khalid rappelle, en effet, que la nouvelle nomenclature du secteur, qui a été élaborée après une longue contestation avec 1000 entreprises activant dans le pays, fera changer les choses : "désormais, nous formons pour répondre à une demande bien précise". Et de souligner que l'initiation aux métiers du bâtiment doit se faire sur terrain et non au niveau des centres de formation. Relevant le sérieux paradoxe qui subsiste entre le taux de chômage qui ne cesse d'augmenter dans le pays d'une part et le manque flagrant de main-d'œuvre, M. Khaldi note que le seul remède à cette situation demeure le renforcement de la formation. Il dira, dans le même contexte que la loi de finances de l'année 2007 apportera des nouveautés pour le secteur. Selon lui, il a été décidé, dans le cadre la loi précitée d'augmenter la valeur de la taxe parafiscale imposée sur la formation du personnel au niveau des entreprises économiques et de lever une autre taxe parafiscale sur toute entreprise ayant une politique de formation au profit de ses travailleurs. Notons, enfin, que les sommes récoltées seront versées dans une caisse spéciale pour être injectées, par la suite, dans des opérations de formation et de recyclage.