Son invention remonte au XIXe siècle dans le nouveau monde. La plaque de plâtre, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, est restée jusqu'à ces dernières années méconnue en Algérie. Pourtant, ce matériau en panneau sandwich d'une grande surface, composé d'un cœur de plâtre et de feuilles de carton collées sur chaque face, connaît un essor de plus en plus grandissant puisqu'à présent, à travers le monde, il trouve sa place dans le mode constructif pour l'aménagement des espaces intérieurs dans le résidentiel, le scolaire, les établissements de santé, l'hôtellerie, le tertiaire, l'industriel et la réhabilitation. Son application en Algérie est encouragée par les secteurs concernés. C'est d'ailleurs dans ce cadre qu'une cérémonie de sortie de la 1re promotion de plaquistes, un métier du bâtiment, a été organisée hier au siège de l'INDEFOC (Institut national de développement et de promotion de la formation continue) de Rouiba. La cérémonie a été présidée par MM. Mohamed-Nadir Hamimid, El Hadi Khaldi, Hachemi Djaâboub, Lakhdar Rekhroukh, respectivement ministres de l'Habitat, de la Formation et de l'enseignement professionnels, du Commerce et P-DG du groupe Cosider. La présentation du nouveau matériau (en Algérie) a été faite par le DG de la société Colpa (Cosider, Lafarge plâtres Algérie), dont la mission est de faire connaître les nouvelles technologies dans les produits et systèmes à base de plâtre, les avantages qu'offrent la plaque de plâtre et les systèmes associés dans la réalisation de plafonds, doublage de murs extérieurs, de cloisons de distribution et de séparation en intérieur. Avec tous les avantages que présente donc ce panneau, il a été rendu nécessaire de mettre en place une formation adaptée par l'implication des pouvoirs publics et des industriels concernés. La première expérience a été menée conjointement par le CFPA de Rouiba, le CERPEQ et Colpa. La durée de la formation est de six mois avec alternance de 2 semaines en chantier, 1 semaine en école. Si dans les années 70 et 80, de nombreux projets ont été réalisés par des sociétés européennes (espagnoles, portugaises, françaises, danoises…), dans le cadre de contrats gouvernementaux, avec de la plaque de plâtre dans divers domaines (logements, établissements militaires, éducation, santé) il faut savoir, en revanche, qu'aucune capitalisation n'a été faite localement tant au plan humain qu'industriel. C'est dans cette optique que les ministres de l'Habitat et de la Formation professionnelle ont tenu tout d'abord à féliciter le P-DG du groupe Cosider pour son initiative louable à introduire la plaque de plâtre, une exclusivité, dans la construction mais également ont encouragé sa généralisation. “Nous soutenons fortement l'utilisation de la plaque de plâtre qui a désormais une place prépondérante dans la construction, et nous félicitons le groupe Cosider pour avoir adopté ce procédé. Je lance un appel pour faire adhérer ce procédé au niveau de tous les chantiers. À Cosider, on a bien compris les avantages de ce matériau”, dira M. Hamimid. C'est dans ce même ordre d'idées qu'abondera M. Khaldi qui confiera que l'école des arts et métiers ouvrira ses portes dès la rentrée 2007/2008. De même que l'observatoire national sera également opérationnel à cette date. Dans le cadre des orientations visant à encourager l'apprentissage, il fera savoir qu'une taxe sera imposée (1% de la masse salariale) pour les entreprises présentant une défaillance dans le système. Pour ce qui est des perspectives, le Colpa suggère de réitérer cette expérience en l'étendant à un second centre de formation (à Sétif par exemple), d'associer plus d'entreprises des jeunes (Ansej) déjà en activité dans le domaine de l'aménagement d'espaces et de la décoration bâtiment et enfin d'étudier et d'envisager entre-temps l'inscription de cette formation dans la nomenclature des métiers du bâtiment. ALI FARÈS