L'intergroupe du Parlement européen "paix pour le peuple sahraoui" a salué, jeudi, la prolongation du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso), regrettant que le Conseil de sécurité ait fait l'impasse sur la question de surveillance des droits de l'homme dans ce territoire occupé. "Nous saluons la décision de proroger le mandat de la Minurso pour une année", a écrit l'intergroupe dans une déclaration publiée en réaction à l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU de la Résolution 2285 (2016). L'intergroupe européen a rappelé, à ce titre, que cette mission créee en 1991, a été mandatée, conformément aux dispositions du Plan de règlement mis au point par le Secrétaire général de l'ONU, à organiser un référendum d'autodétermination au Sahara occidental permettant l'exercice de la volonté de la population de ce territoire non autonome dans le respect des résolutions des Nations unies. Le Conseil de sécurité des Nations unies, a-t-il poursuivi dans sa déclaration, a voté pour la prolongation du mandat de la mission de l'ONU, en soulignant l'urgence "qu'elle puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions" après que le Maroc ait expulsé, en mars, la composante civile de la mission. La résolution prorogeant le mandat de la mission onusienne de maintien de la paix, a demandé au Secrétaire général de faire savoir au Conseil, dans les 90 jours, si la Minurso peut de nouveau exercer pleinement son mandat, réaffirmant son soutien au Secrétaire générale de l'ONU et à son envoyé personnel.
L'intergroupe préoccupé L'intergroupe du Parlement européen sur le Sahara occidental a déploré également que le Conseil de sécurité de l'ONU n'ait pas élargi le mandat de la Minurso pour introduire un mécanisme permettant la surveillance des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. "Il est préoccupant que la Minurso ne dispose pas d'un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l'homme", a-t-il affirmé. L'engagement de l'Union africaine (UA) en faveur de la question sahraouie et sa position constante à l'égard de la décolonisation du Sahara occidental "est essentielle", a jugé l'intergroupe du Parlement européen, estimant que l'UA doit être associée au processus en tant que "partenaire de l'ONU" et jouer "un rôle plus actif" dans la résolution du conflit au Sahara occidental, dernière colonie en Afrique. "Il est essentiel que l'Union et les institutions européennes aient aussi un rôle plus actif dans cette affaire et respecter les termes du partenariat et des autres accords avec le Maroc où il est clairement indiqué que ce pays doit respecter les droits de l'homme au Sahara occidental", a ajouté l'intergroupe sur le Sahara occidental. Il a exprimé, en outre, sa "profonde préoccupation" au sujet des violations des droits de l'homme (enlèvements, la torture, le viol, les disparitions forcées et les assassinats) ainsi que par rapport à l'exploitation illégale par le Maroc des ressources naturelles au Sahara occidental.
...Les Etats-Unis appelés à exiger un référendum d'autodétermination Deux sénateurs américains ont appelé les Etats unis et leurs alliés à exiger la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental et faire pression sur le Maroc pour le respect de son engagement initial pris en 1991 conformément au cessez-le-feu conclu avec le front Polisario. "Au vu des questions sécuritaires importantes qui s'imposent à la région, il est plus que jamais important que les Etats unis et leurs alliés se mettent du côté du peuple sahraoui et exigent la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental", ont souligné Joseph Pitts, un républicain de Pennsylvanie et John Conyers, un démocrate du Michigan, dans une chronique publiée récemment sur le site d'information et d'analyses "politico". M. Pitts qui co-préside la Commission Tom Lantos des droits de l'homme de la Chambre des représentants américaine, et M. Conyers, également co-président du Sahara occidental Caucus, (un groupe parlementaire créé au Congrès américain pour défendre le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination), ont, par la même occasion, insisté sur la nécessité que les Etats unis et leurs alliés exercent une pression sur le Maroc pour qu'il fasse honneur à son engagement initial pris il y a 25 ans, pour permettre au peuple sahraoui de disposer de lui-même de son avenir. Aussi, les acteurs internationaux, "devraient insister pour que le Maroc mette fin à son opposition à la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental occupé.