Huit soldats ont été tués et huit autres blessés hier dans des opérations contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la province de Hakkari, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, a annoncé l'état-major turc. Six soldats ont été tués lors d'affrontements avec des rebelles kurdes près d'une base militaire du district de Cukurca et deux autres ont péri dans le crash d'un hélicoptère militaire qui se rendait sur les lieux en renfort, a détaillé l'armée dans un communiqué. Six membres du PKK, organisation classée terroriste par Ankara, Washington et Bruxelles, ont été tués dans les combats qui ont éclaté à 01H50 GMT, selon l'état-major. Une vaste opération militaire a été lancée dans la zone, où des bombardiers et des hélicoptères d'attaque ont été déployés, selon le communiqué. L'armée a annoncé que 15 membres du PKK avaient été tués vendredi matin dans la province voisine de Sirnak. Le sud-est à majorité kurde de la Turquie vit au rythme des attentats et des combats quotidiens entre forces de sécurité turques et rebelles depuis la reprise des hostilités l'été dernier qui a sonné le glas des pourparlers de paix entre Ankara et le PKK pour mettre un terme à une rébellion qui a fait 40.000 morts depuis 1984. Trois personnes ont été tuées et 45 blessées mardi dans l'explosion d'une voiture piégée au passage d'un car de police à Diyarbakir, principale ville du sud-est à majorité kurde de la Turquie, selon le gouvernorat local. Les opérations lancées par l'armée pour neutraliser les militants du PKK, qui ont dressé des barricades dans plusieurs villes du sud-est et proclamé un soulèvement urbain, ont tué des dizaines de civils et provoqué l'exode de dizaines de milliers d'autres. Des centaines de rebelles ont été tués dans les heurts par les forces de sécurité qui ont essuyé aussi de nombreuses pertes.
Attaque à la voiture piégée Au moins huit personnes ont été blessées jeudi par l'explosion d'une voiture piégée près d'une caserne militaire sur la rive asiatique d'Istanbul, ville frappée par plusieurs attentats cette année, ont rapporté les médias turcs. Une voiture garée à proximité d'une caserne dans le district de Sancaktepe a explosé au moment où passait un véhicule de transport de l'armée, ont indiqué les chaînes d'information NTV et CNN-Türk. Au moins huit personnes, dont cinq soldats, ont été blessées, selon le gouverneur d'Istanbul Vasip Sahin, cité par les chaînes de télévision qui diffusaient les images d'une carcasse de voiture en flammes au milieu d'une route. Des images de vidéosurveillance diffusées par les médias turcs montrent la forte explosion secouer les voitures garées à proximité et arracher des branches aux arbres alentour. Le véhicule de transport de troupes se situait à une trentaine de mètres, selon les médias, ce qui pourrait expliquer le bilan humain relativement faible. En état d'alerte maximale, la Turquie a été secouée cette année par deux attentats-suicides dans des zones touristiques d'Istanbul attribués à l'EI et deux attaques à la voiture piégée revendiquées par des militants kurdes qui ont frappé notamment Ankara, faisant des dizaines de victimes. Mardi, trois personnes ont été tuées et 45 blessées dans l'explosion d'une voiture piégée au passage d'un car de police à Diyarbakir, principale ville du sud-est à majorité kurde de la Turquie, une attaque revendiquée par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a repris la lutte armée contre les forces de sécurité turques l'été dernier. Et trois policiers avaient été tués et 21 personnes blessées dans une attaque à la voiture piégée la semaine précédente à Gaziantep, près de la frontière syrienne, perpétrée, selon le ministre de l'Intérieur turc, par l'organisation Etat Islamique (EI). Membre de l'Otan et de la coalition anti-djihadistes menée par les Etats-Unis, la Turquie semble avoir renforcé ses bombardements dans le nord de la Syrie après la recrudescence des attentats sur son sol et la multiplication des tirs de roquettes attribués à l'EI contre la ville frontalière de Kilis (sud-est). Le président turc Recep Tayyip Erdogan a d'ailleurs déclaré jeudi que son pays menait les préparatifs nécessaires pour nettoyer l'autre côté de la frontière (syrienne) en raison des difficultés rencontrées à Kilis.