La ministre déléguée chargée de l'Artisanat Aicha Tagabou a évoqué avec la délégation de l'Organisation internationale du travail (OIT) les perspectives de coopération dans le domaine de l'entrepreneuriat. Ainsi les deux parties ont, en outre, convenu de la mise en place d'un groupe de travail pour examiner les différents projets de coopération liés notamment à la formation et à la promotion du travail collectif dans le cadre des systèmes de production locale. Les deux parties "ont examiné les perspectives de coopération pour la promotion de l'entrepreneuriat chez les artisans notamment chez les femmes entrepreneurs qui bénéficient du soutien de l'Etat en application du programme du président de la République".De plus, Mme Tagabou a examiné également avec les représentants de l'OIT le bilan de la coopération entre le secteur de l'artisanat et le bureau de l'organisation à Alger, notamment en matière de promotion de l'entrepreneuriat. Et à ce propos, il est bien utile de rappeler que pas plus tard que vers la fin du mois d'avril dernier, le représentant du Bureau de l'Organisation internationale du travail (OIT) à Alger pour les pays du Maghreb, Checa José Manuel, a annoncé que le projet "A'Amal", destiné à l'employabilité, l'entreprenariat et l'insertion professionnelle des jeunes des wilayas d'Annaba et de Khenchela, sera doté d'une enveloppe globale de 1,2 million d'euros. En effet et intervenant lors d'une journée d'information sur ce projet, le Conseiller technique et principal du Bureau de l'OIT a fait savoir que le montant dégagé aux associations qui en seront destinataires et activant en direction des jeunes des deux wilayas pilotes, sera d'un seuil minimum de 10.000 euros et atteindra un plafond de 50 000 euros, par association et par projet. Le même responsable n'a pas omis de préciser également qu'un avis d'appel à projets sera lancé dès juin prochain en direction des associations intéressées, lesquelles seront sélectionnées, fin août, sur la base notamment des critères d'"originalité et d'innovation" des propositions qu'ils auront soumises, ainsi que de l'" impact" de celles-ci sur l'insertion professionnelle des jeunes, au niveau local. Une fois retenus, les projets démarreront dès la signature de l'accord avec le Bureau de l'OIT avec une échéance fixée entre 4 et 12 mois, a ajouté son représentant, soulignant l'importance d'un tel projet auquel cet organisme international s'est associé "pour la première fois" en direction des jeunes en Algérie. Le projet "A'Amal" est un segment du programme d'appui jeunesse-emploi (PAJE), cofinancé par l'Algérie et l'Union européenne (UE), destiné à accompagner le gouvernement algérien dans sa politique nationale en direction de l'insertion professionnelle des jeunes et s'étalant sur une durée comprise entre 2012 et 2018. Outre les wilayas d'Annaba et de Khenchela, le programme PAJE a également retenu celles d'Oran et de Béchar pour être piloté sur le terrain, dans un premier temps et à titre expérimental, avant d'être démultiplié à travers le reste du territoire national.D'autre part, il est aussi utile de rappeler qu'au début du même mois d'avril dernier, le Bureau de l'Organisation internationale du travail (OIT) pour les pays du Maghreb avait lancé un projet pour développer et promouvoir l'entrepreneuriat féminin en Algérie qui reste toujours faible par rapport à la moyenne mondiale. Ce projet, baptisé "Women for growth" (Femmes pour la croissance), a pour principal objectif d'augmenter le nombre d'entreprises et de micro-entreprises dirigées par des femmes, lequel ne dépasse pas 12% du total des entreprises créées dans la région du Maghreb, a expliqué José Manuel Medina, Conseiller technique de ce projet lors d'un atelier sur l'entrepreneuriat féminin. D'une durée de 12 mois, ce programme prévoit d'appuyer et de suivre quelque 1.200 femmes dans la gestion de leurs entreprises à travers le renforcement des capacités des prestataires de services qui accompagnent les porteurs de projets et les micro-entreprises, a précisé M. Medina. Des institutions publiques comme l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem), la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), la Direction générale de la petite et moyenne entreprise (DGPME) et les chambres d'artisanat bénéficieront de ce projet. D'autres institutions privées et associations telles que la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA), l'Association des femmes en économie verte (Afev) et l'Association nationale: femmes et développement rural (ANFEDR) seront également touchées par ce programme financé par le Département d'Etat américain. D'ailleurs, un comité consultatif, composé de ces instituions, a été mis en place dans le but d'initier une réflexion et d'adopter la meilleure approche pour le développement de l'entrepreneuriat féminin en Algérie.