Les Bourses européennes sont restés quasiment stables et prudentes jeudi après une réunion des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui a débouché sur un statu quo et alors que la Banque centrale européenne (BCE) s'est montrée un peu plus optimiste sur la conjoncture économique de la zone euro. "Ces deux rendez-vous ont été conformes aux attentes, à savoir que rien de nouveau n'a été décidé", résume Alexandre Baradez, analyste chez IG France. Par conséquent, "le marché a eu une phase de déception mais ne fait pas pour autant preuve de beaucoup d'inquiétude", souligne-t-il. Les marchés ont suivi la baisse des cours du brut, alors que les ministres de l'Opep se sont réunis à Vienne, sans décider une rééquilibrage du marché mondial. De son côté, la réunion de la BCE n'a réservé aucune surprise en maintenant en l'état ses mesures de soutien à l'économie. La BCE a révisé à la hausse ses prévisions de croissance et d'inflation pour la zone euro cette année, prenant acte d'un léger éclaircissement de l'environnement macro-économique.
L'Eurostoxx 50 a perdu 0,16% La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,21%, pénalisée par le secteur pétrolier, tout en étant peu surprise par les réunions de l'Opep et de la BCE. L'indice CAC 40 a perdu 9,39 points à 4.466,00 points, dans un volume d'échanges limité de 2,8 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 0,67%. Technip a reculé de 1,97% à 48,50 euros et Total de 1,60% à 42,34 euros. Capgemini a progressé de 3,29% à 87,82 euros. ArcelorMittal a engrangé 5,08% à 4,51 euros. JCDecaux a pris 0,37% à 36,92 euros. La Bourse de Londres a terminé quasi stable (-0,10%). A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs s'est effrité de 6,32 points pour terminer à 6.185,61 points. Les majors pétrolières ont stagné en conséquence, à l'image du FTSE-100: BP s'est effrité de 0,14% à 353,10 pence et Royal Dutch Shell (action "B") a grignoté 0,09% à 1.665,50 pence. Les compagnies minières ont perdu un peu de terrain: Rio Tinto 0,13% à 1.865,50 pence, BHP Billiton 0,19% à 805,60 pence et Anglo American 0,78% à 587,50 pence. Standard Chartered a bondi de 2,18% à 533,70 pence. Tesco a gagné 1,53% à 169,50 pence. Next a pris 1,70% à 5.385 pence. La Bourse de Francfort a fermé quasiment inchangée. L'indice vedette Dax a grignoté 0,03% à 10.208 points, tandis que l'indice des valeurs moyennes MDax a avancé de 0,17% à 20.703,34 points. Bayer a grimpé de 2,19% à 88,14 euros mais n'a toujours pas dévoilé de nouvelle offre pour mettre la main sur le fabricant américain de semences OGM et de pesticides Monsanto. Volkswagen a pris 1,78% à 134,15 euros. BMW a progressé de 0,16% à 74,05 euros et Daimler de 0,43% à 60,61 euros. Deutsche Börse a reculé de 0,40% à 79,18 euros. Munich Re a perdu 2,18% à 163,45 euros. La Bourse de Bruxelles a légèrement progressé de 0,23%, l'indice BEL 20 des valeurs vedettes terminant à 3.512,48 points, effaçant en partie son petit recul de la veille. Le métallurgiste Umicore (+2,42% à 46,10 euros) et la société biopharmaceutique UCB (+1,72% à 66,85 euros) ont soutenu l'indice. En revanche l'entreprise de biotechnologie Galapagos a reculé de 1,02% à 50,65 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,18% à 447,59 points. Arcelor Mittal a gagné 5,08% à 4,51 euros. Gemalto a augmenté de 2,46% à 56,27 euros. TNT Express, dont le rachat par le géant américain FedEx est en passe d'être finalisé, a perdu 2,13% à 7,89 euros. La Bourse suisse est repartie à la hausse. L'indice SMI a clôturé sur une légère avancée de 0,25% à 8.205,82 points. Le groupe pharmaceutique Novartis, l'un des principaux poids lourds du SMI, a enregistré la meilleure performance du jour, en hausse de 1,27% à 79,70 francs suisses, après avoir obtenu le feu vert de la Commission européenne pour la commercialisation de son anticancéreux Afinitior dans le traitement de plusieurs formes de cancer. Credit Suisse a pris 0,68% à 13,36 francs suisses. UBS a baissé de 1,32% à 14,91 francs suisses. Swisslife a reculé de 1,82% à 253,30 francs suisses. La Bourse de Milan a clôturé en très légère baisse, l'indice FTSE Mib perdant 0,24% à 17.767 points. Fiat Chrysler Automobiles (FCA) qui avait accusé le coup la veille avec une baisse de 2,96% à 6,225 euros, s'est repris avec une hausse de 2,65% à 6,39 euros, qui tient compte d'une progression de 1% de ses ventes aux Etats-Unis en mai. Ferrari a grimpé de 1,58% à 38,60 euros. La Banca Monte Paschi di Siena (BMPS) a pris 2,15% à 0,612 euros. Unicredit a reculé de 1,70% à 2,776 euros. L'indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a terminé quasiment à l'équilibre (-0,01% à 4.850,00 points), pénalisé notamment par la banque BCP, qui chute depuis six séances d'affilée et qui a cédé 2,20% à 0,027 euro. BCP avait dévissé la veille de 10,78% après l'annonce de son exclusion de l'indice international MSCI Global. Le papetier Altri a reculé de 4,07% à 3,26 euros. La holding de télécommunications Pharol a gagné 6,29% à 0,15 euro. La Bourse de Madrid a clôturé en légère hausse de 0,46% l'indice Ibex-35 terminant à 8.957,90 points. Banco Popular a bondi de 5,23% à 1,67 euros. Bankia a pris 1,28% à 0,79 euros. Caixabank a gagné 1,68% à 2,49 euros. Acerinox a augmenté de 3,60% à 10,65 euros. Merlin Properties a reculé de 1,59%, à 9,67 euros.
Wall Street finit en légère hausse Wall Street est légèrement monté jeudi, négligeant une riche actualité économique internationale pour jouer la prudence à la veille de chiffres mensuels sur l'emploi américain: le Dow Jones a pris 0,27% et le Nasdaq 0,39%. Selon des résultats provisoires à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 48,89 points à 17.838,56 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 19,11 points à 4.971,36 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 5,93 points, soit 0,28%, à 2.105,26 points. "On temporise avant les chiffres importants de demain sur l'emploi", a résumé Art Hogan, de Wunderlich Securities. "Je pense que personne ne fait de pari risqué." Le gouvernement américain publiera vendredi son rapport mensuel sur l'emploi américain et, même s'il est toujours très attendu, les investisseurs y prêteront une attention particulière au moment où la Réserve fédérale (Fed) agite le spectre d'un resserrement monétaire dès juin. "J'ai l'impression que tout le monde (serait parti) en week-end dès le début d'après-midi, s'il n'y avait pas les chiffres de l'emploi demain", a ironisé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, face au manque d'action à Wall Street. Pourtant, les investisseurs ont déjà pris connaissance jeudi d'éléments sur l'emploi américain et ils se sont avérés plutôt engageants, avec une baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage et, surtout, une hausse des embauches dans le secteur privé en mai, selon les estimations du groupe ADP. "En ce qui concerne les statistiques économiques, elles étaient plutôt conformes aux attentes", a relativisé M. Hogan, pour qui Wall Street a surtout évolué de façon "étroitement liée" aux cours du pétrole. Le marché de l'or noir a fini dans le vert, aidé par des chiffres meilleurs que prévu sur l'état de l'offre américaine, alors qu'il avait connu un début de séance déprimé face à l'inaction de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), réuni à Vienne, face à la surabondance mondiale. L'absence d'avancée de la part de l'Opep n'a cependant guère surpris les investisseurs, de même qu'ils n'ont pas beaucoup réagi à l'absence prévisible de nouvelles mesures de la Banque centrale européenne (BCE), à l'issue d'une réunion de politique monétaire jeudi. "Il y a de quoi être perplexe: la Bourse est-elle en forme ou non ?", a conclu M. Blicksilver, pour qui Wall Street est simplement "déjà en vacances".
Johnson & Johnson monte Parmi les valeurs, l'éditeur de logiciels Oracle a baissé de 3,97% à 38,66 dollars, après la plainte d'une ex-comptable qui affirme avoir subi des pressions pour surévaluer les ventes du groupe. Box, spécialiste du stockage de fichiers en ligne, a chuté de 11,48% à 11,34 dollars, certains éléments de ses résultats trimestriels étant jugés peu engageants pour l'avenir même s'il a réduit sa perte nette. L'équipementier télécoms Ciena a bondi de 12,78% à 20,03 dollars avoir annoncé une hausse de ses ventes trimestrielles et fait état d'un bénéfice net jugé supérieur aux attentes, malgré une nette baisse. Dans la distribution, L Brands, notamment propriétaire de la marque de lingerie Victoria's Secret, a gagné 4,27% à 71,33 dollars après avoir réussi à maintenir le niveau de ses ventes comparables en mai. Joy Global, spécialiste des équipements miniers, s'est envolé de 21,92% à 20,36 dollars après avoir rassuré par la résistance de ses commandes même si elles ont baissé au dernier trimestre, dans un contexte défavorable aux matières premières. Johnson & Johnson, géant des produits pharmaceutiques et d'hygiène, a gagné 1,52% à 114,49 dollars après l'annonce de l'achat pour plus de trois milliards de dollars du fabricant de cosmétiques Vogue, qui n'est pas coté.