Le tourisme spirituel constitue l'une des ressources économiques aux perspectives prometteuses pour la promotion du développement dans la wilaya d'El-Bayadh. Les nombreux sites religieux de dimension nationale et internationale, à l'instar du mausolée du saint-patron Sidi Abdelkader Ben M'hamed, connu sous le nom de Labiodh Sidi Cheikh, et la Khelwa (lieu de retraite et de méditation) de Sidi Ahmed Tidjani, dans le vieux Ksar de Boussemghoune, figurent, en plus d'autres manifestations et Maoussem (fêtes socio-religieuses locales), parmi les facteurs de développement du tourisme spirituel dans la wilaya. Classé en 2013 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, le rituel du "Rekb" (Waâda ou Maoussem) de Labiodh Sidi Cheikh, qui draine chaque saison un grand flux d'invités et de visiteurs de la zaouïa éponyme, représente, avec la visite de la Khelwa, des rendez-vous religieux et culturels susceptibles de renforcer les ressources de la wilaya. Empreinte d'un caractère purement traditionnel, n'arrivant pas encore à se hisser en destination jouissant d'une promotion touristique aux retombées économiques certaines, cette fête socioreligieuse, qui enregistre un flux annuel de plus de 15.000 visiteurs, bute sur le volet hébergement des invités, en l'absence de structures d'accueil nécessaires dans cette commune, excepté un hôtel de 36 lits et une auberge de 60 lits, des capacités jugées "insuffisantes" par les organisateurs de cette manifestation. Des sources locales concernées par le tourisme spirituel estiment que ces fêtes ne sont pas économiquement rentabilisées, en dépit de la forte affluence de visiteurs.