C'est parce qu'il constitue l'épine dorsale dans le domaine des hydrocarbures que le réseau de transport de Sonatrach est appelé à se mettre au diapason. Un programme ambitieux est lancé par la compagnie nationale des hydrocarbures pour sa réhabilitation et son développement. Un budget conséquent est dégagé à cet effet. Il est de "530 milliards de dinars, soit 6 milliards de dollars dont 25% sont destinés à la réhabilitation du réseau". Un programme qui s'étalera de 2008 jusqu'à 2012, selon le vice-président de Sonatrach et responsable des transports par canalisation. En effet, Hocine Chekired a déclaré sur les ondes de la Chaîne III que l'activité de transport des hydrocarbures du grand Sud vers les ports du Nord est "essentielle pour l'économie nationale". Ce qui explique, cet intérêt pour la réhabilitation du réseau de transport. Un réseau qui s'étend sur "1600 kilomètres avec 80 stations". Il faut dire que la Sonatrach est appelée aujourd'hui à moderniser son réseau au vu de trois facteurs. Hocine Chekired cite à ce propos, "le vieillissement du réseau dont 40% à plus de 30 ans d'âge, c'est le cas notamment du pipe reliant Hassi Messaoud au port de Béjaïa qui date de 1959". L'autre raison, ayant conduit la compagnie nationale à engager des travaux, est le volume de la production qui, faut-il le préciser, est passé de 750 000 barils de pétrole à 1,5 millions aujourd'hui. Le constat est le même pour le gaz, puisque la production atteindra les "85 milliards m3 dans les prochaine années". Enfin, il y a surtout urgence à protéger les biens et les populations. "Nous constatons un empiètement des canalisations à cause de l'urbanisation accélérée du pays", note également Hocine Chekired. Une situation qui a engendré des incidents dans le passé. D'où cette réflexion à sécuriser davantage les installations et mettre un terme à la construction anarchique. L'exemple de la ville de Hassi Messaoud est édifiant."Une question qui n'a pas été prise en charge auparavant". Dans cette optique, une délocalisation est prévue et un programme est tracé dans ce sens. La Sonatrach, souligne, son vice-président a déjà tracé, un programme ambitieux et des travaux sont mêmes entamés. "De 2001 à 2006, quelque 2000 KM de canalisation ont été inspectés et 700 KM en pipeline ont été réparés". Une opération qui va crescendo car en 2012 le groupe Sonatrach a prévu "l'inspection de 10 000 km, en plus du travail de déviation qui sera, lui aussi, très important", selon Hocine Chekired. Ce dernier lance un appel à tous les services concernés car "la sécurité des installations est l'affaire de tous". Et en vertu de la loi 05-07, sur les hydrocarbures, la Sonatrach, poursuit l'invité de la radio "à 7 ans pour mettre en conformité son réseau de transport". Ce programme, concernera également, les grands projets lancés dont le Medgaz et le Galsi. Des objectifs sont tracés, notamment la satisfaction de la demande nationale et internationale.