Le choc du groupe C entre l'Allemagne et la Pologne a accouché du premier 0-0 de cet Euro, jeudi soir au Stade de France. Les champions du monde allemands ont globalement dominé une rencontre où ils n'ont pourtant pas su se créer de réelles occasions franches. Ce nul permet aux deux équipes, en tête de leur groupe avec quatre points, de voir la suite de la compétition avec sérénité. L'Allemagne et la Pologne n'ont pas réussi à se départager (0-0) pour offrir le premier match nul sans buts depuis le début de cet Euro. La Mannschaft a eu la maitrise de cette rencontre mais n'a jamais réussi à perturber le solide bloc défensif polonais. Comme face à l'Ukraine, l'équipe de Joachim Löw a eu bien du mal à construire des offensives, à l'image de Mario Götze, à nouveau en difficulté en position d'avant-centre. La Pologne pourrait même avoir des regrets. Sans cadrer un seul tir du match, Les coéquipiers de Robert Lewandowski auraient pourtant pu créer la surprise sans deux gros ratés de Milik (46e, 68e). Avec quatre points chacune, les deux équipes restent en tête du groupe C avant le troisième et dernier match de poule. Les champions du monde confirment les premières impressions vues lors de la première journée. Le rouleau compresseur de 2014 ne parvient plus à concrétiser sa maitrise dans le jeu. Malgré des chiffres largement en leur faveur (66,6% de possession, 16 tirs à 7), les Allemands n'ont pas su porter le danger sur le but de Lukasz Fabianski, préféré à Szczesny, légèrement touché.
Milik rate l'immanquable Pas étonnant, donc, de retrouver Sami Khedira et Toni Kroos comme étant les joueurs ayant le plus tenté leur chance. Ni Götze, ni Gomez, rentré en cours de match à la place de l'attaquant du Bayern, n'ont pu peser sur la défense polonaise, toujours aussi bien organisée autour d'une charnière Pazdan-Glik jamais prise à défaut. Dès lors, le match nul 0-0 a semblé une évidence pendant 90 minutes. Aucune frappe n'avait trouvé le cadre en première mi-temps de part et d'autre. La Pologne a pourtant connu quelques fulgurances mais Milik, étrangement seul à 5 mètres des buts a complètement manqué son geste pour mettre sa tête à droite du but de Manuel Neuer (46e). L'attaquant de l'Ajax, décisif lors du premier match, a cette fois manqué de réussite en se ratant à nouveau, seul au point de penalty à la 68e. Son alter-ego, Robert Lewandowski a pesé mais sans se procurer de véritables occasions. L'Allemagne peut notamment remercier Jérome Boateng, crucial à l'heure de jeu alors que son coéquipier du Bayern allait se présenter seul face à Manuel Neuer. A part ces rares fulgurances, le public du Stade de France n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Une frappe de Götze sur Fabianski à la 47e, un tir d'Ozil pour la seule véritable parade du gardien polonais à vingt minutes du terme et finalement une rencontre un peu terne par rapport à l'intensité vue pour le moment durant la compétition. Le résultat est finalement logique et confirme la tendance. L'Allemagne a encore du travail, surtout offensivement, où son animation se cherche. La sélection polonaise sera elle bel et bien un adversaire pénible à jouer pour la suite de cet Euro. L'Angleterre arrache la victoire face au Pays de Galles Un but de Daniel Sturridge dans le temps additionnel (90e+2) a permis à l'Angleterre de s'imposer sur le fil jeudi après-midi contre le Pays de Galles. Gareth Bale avait pourtant ouvert le score sur coup franc en première période mais Jamie Vardy, et donc Sturridge, permettent aux Three Lions de remporter un succès très précieux qui les place en tête du groupe B avec quatre points. L'Angleterre l'a fait. Mal embarqués à Lens contre le Pays de Galles, les Three Lions sont parvenus à arracher la victoire dans les arrêts de jeu grâce à Daniel Sturridge (2-1). Un soulagement pour l'équipe de Roy Hodgson qui a souffert pour inverser la tendance. Grâce à cette victoire, l'Angleterre prend la tête du groupe B et se retrouve en position très favorable pour la qualification, avec quatre points au compteur. Le Pays de Galles laisse lui filer une victoire historique et reste à la lutte pour la deuxième place avec la Slovaquie (3 points).
Bale, le coup franc parfait Que ce fut dur pour l'Angleterre. L'explosion de joie des supporters anglais présents à Lens ce mardi traduit à elle-seule la difficulté des hommes de Roy Hodgson à faire la différence dans ce match. Globalement dominateurs en première période, les Anglais ont pêché dans la transmission et ont eu toutes les peines du monde à se créer des occasions franches. Et lorsque cela fut le cas, Raheem Sterling, seul face au but, a expédié sa frappe au-dessus du but de Hennesey. Et, à force de tourner autour du pot, les Anglais se sont fait punir. Sur un coup-franc de plus de 35 mètres, c'est Gareth Bale qui a ouvert le score, bien aidé par un Joe Hart pas exempt de tout reproche (1-0, 42e).
Et Hodgson changea son fusil d'épaule Dos au mur à la pause, le sélectionneur anglais a tenté de changer les choses. Sterling et Kane, pas franchement inspirés ce jeudi, ont cédé leur place à Jamie Vardy et Daniel Sturridge. Un choix payant d'entrée. Après une longue séquence de domination dans la surface galloise, c'est le buteur de Leicester qui a égalisé après une remise de la tête involontaire de Williams (56e). On pensait alors que les Three Lions allaient enflammer la partie et faire monter une ambiance déjà brûlante à Bollaert. Il n'en fut rien. Installés dans un faux-rythme, les Anglais ont bien occupé la partie de terrain galloise sans pour autant percer le verrou. Mais, au bout du suspense, Daniel Sturridge a libéré tout un pays. Après un contre favorable dans la surface, le joueur de Liverpool a conclu du gauche (2-1, 90+2e) face à Hennesey. Et ainsi délivré une équipe passée près de la désillusion.
L'Irlande du Nord surprend l'Ukraine Au Parc OL ce jeudi, l'Irlande du Nord a surpris l'Ukraine (2-0). C'est d'abord McAuley qui a permis aux Irlandais d'ouvrir le score (49e). Il a été imité par McGinn au bout du temps additionnel d'un match interrompu quelques minutes par la grêle. Dans le groupe C, les Irlandais se relancent dans la course à la qualification avec trois points en attendant le match Allemagne-Pologne. Les supporters nord-irlandais pourront dire qu'ils y étaient ce 16 juin 2016 au Parc OL. Leur équipe favorite a décroché jeudi sa toute première victoire dans un Championnat d'Europe face à l'Ukraine (2-0). Les héros du jour se nomment Gareth McAuley et Niall McGinn. Le défenseur central de West Bromwich a délivré l'Irlande du Nord en trompant Pyatov de la tête sur un coup franc (49e). L'attaquant d'Aberdeen a parachevé le succès nord-irlandais dans le temps additionnel (90e+6). Après leur défaite inaugurale face à la Pologne (1-0), les coéquipiers de McGovern se relancent dans le groupe C avec leurs trois premiers points. Pour les Ukrainiens, inoffensifs pendant 80 minutes, la qualification pour la phase finale est désormais fortement compromise. Auteur de zéro tir cadré face aux Polonais il y a cinq jours, les Nord-irlandais ont montré un visage beaucoup plus séduisant (13 frappes dont 7 cadrées) jeudi. Avant la rencontre, Michael O'Neill, le sélectionneur britannique, avait indiqué qu'il proposerait un jeu moins pauvre sur le plan technique. Ses joueurs ont tenu sa promesse avec une première période emballante. Dallas a signé le premier tir cadré de la compétition pour les Britanniques dès la 4e minute. Pyatov, le gardien ukrainien, a dû ensuite s'employer sur un centre-tir du capitaine nord-irlandais Davis (42e) et a sué à grosses gouttes en voyant la tête de Cathcart tutoyer sa lucarne sur un corner (34e).
Konoplyanka et Yarmolenko n'ont pas pris leur responsabilité De son côté, l'Ukraine, défaite par l'Allemagne (2-0) lors de la 1re journée, est passée totalement à travers face à l'adversaire supposé le plus faible du groupe. Le 4-2-3-1 de Mykhailo Fomenko n'a pas su faire déjouer le solide bloc nord-irlandais. Sur leurs ailes, Yarmolenko et Konoplyanka, les deux stars de la sélection ukrainienne, ont été incapables de trouver leur pointe Seleznyov. Pyatov a fini par s'incliner sur la tête victorieuse de McAuley (49e, 0-1). L'Ukraine était pourtant prévenue : l'Irlande du Nord a inscrit sur coups de pied arrêtés 10 buts sur 18 depuis le début des éliminatoires de l'Euro. Une véritable arme fatale… Après une interruption de deux minutes due à un violent orage de grêle à l'heure de jeu, Zinchenko (84e) et Yarmolenko (89e) se sont cassé les dents face à un McGovern vigilant jusqu'au bout dans les cages britanniques. Les coéquipiers de l'ancien Mancunien Johnny Evans ont fini par exploser de joie sur le deuxième but de McGinn (90e+6), entré en cours de jeu. Ils signent la première victoire de l'Irlande du Nord dans un tournoi majeur depuis 1982 et un succès face à l'Espagne lors du Mondial. Face à l'Allemagne lors de la 3e et dernière journée dimanche, Ils vont essayer d'imiter cette génération 1982, dernière équipe nord-irlandaise à avoir franchi la phase de poules d'une compétition majeure.