Pourquoi les entreprises algériennes ne profiteraient-elles pas de la vision éclairée que peut leur offrir l'intelligence économique ? L'intelligence économique est-elle appelée à remplacer la stratégie, la qualité, le management ? Absolument pas ! L'IE va simplement aider à mieux faire ce que l'on faisait déjà avant. En quoi l'action publique dans le champ économique est-elle nécessaire aujourd'hui ? C'est ce que va tenter de répondre M. Jean-Marc Falcone, sous-préfet, premier adjoint d'Alain Juillet, haut responsable en charge de l'intelligence économique auprès du Premier ministre français et M. Jacques Fanouillaire, diplomate, adjoint d'Alain Juillet, chargé de l'intelligence économique. Les deux sont chargés du développement de la politique publique d'intelligence économique en France et invités de marque à une rencontre-débat qu'organise, demain, l'Ecole supérieure algérienne des affaires en collaboration avec la société Deloitte Algérie sous le thème "Intelligence économique et rôle de l'Etat". L'intelligence économique constitue, en effet, une réponse à ce postulat. Elle aide à prendre des décisions, elle est un outil, une méthode, une attitude, voire une politique. L'intelligence économique vise, également, l'acquisition du savoir-faire essentiel. D'abord, la capacité à protéger son patrimoine immatériel, ensuite l'art d'agir sur son environnement de manière à l'influencer à son profit, et enfin pouvoir gérer et exploiter l'information en lui donnant un sens pour parfaire la connaissance. L'IE peut aider une entreprise ou un pays dans son développement et sa compétitivité. Elle peut contribuer à la croissance d'un pays en transition comme l'Algérie. Elle peut aider les acteurs à mieux communiquer localement et avec l'extérieur, à mieux utiliser les synergies, à mutualiser leurs informations, à travailler efficacement en réseau. Actuellement, les chefs d'entreprise mettent l'accent sur la nécessité de mettre en place un pôle d'IE et de former et sensibiliser leur personnel à l'IE. En conséquence, ils leur font suivre des formations et séminaires sur ce mode de stratégie d'entreprise. L'Etat au cœur de l'intelligence économique joue le rôle de "réducteur d'incertitudes", par la prise en compte d'un horizon généralement lointain que celui du marché. Il peut donc donner à ce dernier, non seulement des " signaux ", mais aussi une relative sécurité à moyen terme. De plus, l'Etat peut donner à toutes les entreprises les moyens de lutter à armes égales. Notons tout de même que cet événement est organisé en partenariat avec Francis Moaty, responsable du MS-ISTE de l'ESIEE-Paris, partenaire scientifique de l'UFC d'Alger, créateur du 1er diplôme de IIIe cycle en intelligence économique dans une université algérienne.