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«Un travail remarquable est fait pour le développement de l'IE en Algérie»
Sofiane Sadi, expert consultant en management :
Publié dans La Tribune le 24 - 05 - 2010


Photo : H. Hacène
Entretien réalisé par Salah Benreguia
LA TRIBUNE : Pourquoi l'intelligence économique est-elle prioritaire pour les entreprises ?
Sofiane Sadi : Le monde a changé. Il y a maintenant la globalisation, la complexité, l'Internet. L'information est devenue importante comme l'argent et le capital. Donc, c'est quelque chose d'actualité, parce qu'on est dans un village global et dans une économie de connaissance et du savoir, pas classique.
De nos jours, l'IE veut dire action, lobbying, maîtrise de son environnement. Maîtriser son environnement veut dire avoir l'information qu'il faut au moment qu'il faut. Maîtriser son environnement, c'est anticiper les opportunités, les risques et jouer comme un acteur et surtout permettre à l'entreprise d'être pérenne. L'IE permet de travailler dans une logique de bons résultats et de bénéfices. La globalisation ne pardonne pas à une organisation, petite ou grande soit-elle, parce que la concurrence internationale devient de plus en plus forte, de plus en plus de pays se développent et les entreprises de ces pays deviennent, à chaque fois, meilleures et plus
compétitives.
Donc, il faut que les entreprises de ces pays soient capables de se défendre, à la fois contre les entreprises concurrentes, même étrangères qui viennent vendre des produits ou de services. Le deuxième enjeu est que, parallèlement, ces entreprises deviennent capables d'exporter. Donc, pour pouvoir se battre à l'intérieur et à l'extérieur, il faut avoir les bonnes informations au bon moment.
Et les bonnes informations, c'est tout simplement l'intelligence économique.
Pour avoir ces informations, quels sont les mécanismes qu'il faudrait mettre en œuvre ?
Les mécanismes sont des méthodes qui consistent à aller chercher les informations, mais d'une manière légale, partout où elles existent, ensuite les traiter pour faire la synthèse en vue de dégager les informations dont on est sûr. Ces informations doivent ensuite être présentées aux décideurs pour leur permettre de prendre les bonnes décisions.
Les outils de veille doivent-ils faire partie intégrante de la démarche de l'IE ?
Tout d'abord, il faut savoir utiliser les mots et les concepts. La donnée n'est pas l'information. L'information n'est pas la connaissance. L'IE, c'est savoir agir. Avant toute chose, on doit connaître les objectifs au niveau des entreprises. La veille a pour rôle de ramasser l'information, mais l'IE est dans l'action.
Les outils de veille sont parties prenantes dans l'IE. En d'autres termes, l'IE englobe la veille, car il ne suffit pas seulement d'avoir des outils, certes utiles, mais également les ressources humaines.
Que préconiseriez-vous aux dirigeants des entreprises algériennes afin que réussisse la mise en œuvre de ce concept ?
Les responsables doivent savoir que le monde bouge, et il ne faut pas qu'on soit fermés, mais il faut plutôt travailler dans une logique de partage, et il existe des méthodes de management.
Le souci majeur est qu'à chaque fois qu'on pose une question sur une quelconque problématique, on doit avoir une réponse. De nos jours, il faut faire de la recherche. Par ailleurs, il faut savoir que l'intelligence économique est un état d'esprit. C'est-à-dire, elle vous ouvre les yeux pour bien voir et regarder le monde, en se disant alors qu'il existe ailleurs des gens meilleurs que nous.
Et là, on s'interroge et on essaye de comprendre pourquoi ils sont meilleurs que nous, et se dire que je peux faire la même chose et réussir mieux qu'eux.
Comment sensibiliser les entreprises, institutions pour l'adoption et l'application de ce genre de concept ?
On nous a dit que nous sommes venus à ce 4ème colloque seulement pour parler. Il faut savoir qu'en France on a mis 20 ans pour installer un haut responsable chargé de l'intelligence économique au niveau du gouvernement. Après 1984 avec le rapport Malt, on a attendu 2004 pour mettre M. Juillet à ce poste. Pour faire avancer les choses, il faut tout le temps sensibiliser, communiquer, former, et cela demande beaucoup d'événements comme ce colloque. Car les gens vont voir et connaître ce qui se passe ailleurs. La sensibilisation prend du temps, néanmoins elle est payante. Mais tôt ou tard, on doit appliquer ce genre de concept.
Quel est, concrètement, le rôle de l'Etat dans le développement de l'intelligence économique ?
Je pense qu'en Algérie les pouvoirs publics s'intéressent à ce concept. Le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements s'est doté d'un département chargé de l'intelligence économique. Depuis 2 ans, ils font un travail très laborieux et en profondeur. La preuve, ils appuient tous les événements dans ce sens. Mais il faut beaucoup de sensibilisation, au niveau du commerce, des associations, des sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP), des entreprises, des médias, et de toutes les parties concernées. Généralement, puisque c'est nouveau, c'est l'Etat qui lance le concept de l'intelligence économique, en sensibilisant les entreprises et en garantissant les premières étapes de formation des gens capables de traiter avec ce concept, pour que les entreprises puissent le faire, à l'avenir, par elles-mêmes.
En d'autres termes, l'Etat lance la machine et, dès que celle-ci tourne bien, les gens devront travailler tout seuls.


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