Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) qui s'est réuni, samedi dernier, sous la houlette du chef du gouvernement qui le préside, a donné son accord pour de nouvelles opérations de privatisations. Il s'agit notamment de la poursuite des négociations et la finalisation de six opérations de privatisation totale de l'EPE MACS Sétif du Groupe Leather Industry, de l'actif de Tigzirt "Lot 1" relevant de Districh, de Tigzirt "Lot 2" relevant de Districh, de l'actif de Béjaïa "Lot 1" relevant de Districh, des titres sociaux de l'entreprise de matériaux de construction de Bordj Bou Arréridj "EC/BBA", relevant de la SGP Indjab, des titres sociaux de la société Oasis Plâtre de Ghardaïa, relevant de la SGP Indjab, Le CPE a également donné son accord pour 3 opérations de transfert des actifs des Groupes Wood Manufacture et Leather Industry au profit du ministère de la Défense nationale, de l'hôtel Chateauneuf relevant de la SGP Gestour, au profit de la Sonatrach, et de l'EPE relevant de la SGP Presse et Communication (ATC), au profit du ministère de la Communication".Ceci confirme, ainsi, la volonté du gouvernement, à travers le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, à passer à la vitesse supérieure dans ce domaine et surtout accélérer le processus des réformes déjà engagées, que ce soit en matière de cession des actifs ou de réorganisation des capitaux marchands de l'Etat. Toutefois, le rythme suivi, à présent, par ce processus de privatisation n'est pas loin d'être positif. Néanmoins, il y a lieu de relever certaines lenteurs que les démarches entamées dans ce sens continuent d'enregistrer. Les retards sont ainsi dus, dans la plupart des cas, à des mesures bureaucratiques et des démarches administratives qui ne sont pas tout à fait souples. Dans la perspective de mettre fin aux quelques embûches freinant encore l'élan des opérations de privatisation, le département de Temmar, vient de concevoir la " nouvelle stratégie industrielle " redéfinissant la gestion des capitaux marchands de l'Etat. En tout cas, ce qui a été constaté, jusqu'à la fin de l'année 2007, c'est que le processus a été marqué par une certaine reprise durant les années 2000 à 2007. En effet, il y a quelques mois, les bilans dressés ont fait état de plus de 400 entreprises publiques ayant été cédées durant cette période. Parmi les entités touchées par la cession, l'on relèvera ce qui est resté des entreprises locales (EPL), des filiales de groupes industriels et autres EPE (entreprises publiques économiques) soumises à une privatisation totale ou partielle. L'accélération de l'étude des dossiers de privatisation se confirme en tenant compte des déclarations faites, il y a quelque temps, par un haut responsable au département de Temmar ayant affirmé que " la cadence du traitement des dossiers de privatisations des entreprises publiques a connu une accélération ces deux dernières années (depuis 2006) au point où le Conseil de participation de l'État (CPE) se réunit deux fois par mois pour traiter des dossiers qui lui sont soumis par le ministère et par les sociétés de participation de l'État qui initient les offres et les négociations ". Jusqu'au milieu de l'année 2007, les bilans établis par le ministère en charge du dossier concluent que le volet des privatisations " englobe près de 2 200 entreprises économiques publiques, parmi lesquelles des groupements et des filiales, précisant que parmi ce lot figurent 1 200 entités activant dans les domaines industriel et commercial ". Toutefois, le département ministériel en question ne cache pas son inquiétude et sa préoccupation majeure quant à l'avenir des travailleurs et la préservation de l'activité de l'entreprise, ont toujours fait savoir les responsables dudit ministère. A cet égard, faut-il le noter, les questions de cette nature constituent toujours les points essentiels dans les négociations avec les potentiels repreneurs, qu'ils soient nationaux ou étrangers. Par ailleurs, d'autres évaluations, qui viennent d'être établies, font état de pas moins de 160 entreprises publiques économiques qui ont déclaré faillite durant les six dernières années. La fermeture desdites entreprises a provoqué la perte de quelque 300 000 emplois.