Alors que certains continuent d'échafauder des théories sur la politique et la démocratie, le gouvernement recherche un consensus sur la priorité des priorités : comment sortir sans gros dommage de la crise économique et financière que vit le pays actuellement en raison de la persistance de la crise des prix du baril de pétrole sur le marché mondial. Recentrer et intérioriser le développement économique, compter pour cela en premier lieu sur ses propres forces, sur les ressources naturelles, matérielles et humaines du pays et faire en sorte d'oublier le recours à l'endettement extérieur, voici, exposée en peu de mots, la stratégie de maîtrise de la crise appliquée aujourd'hui par le gouvernement. La règle d'or est de gérer cette situation sans aucune faiblesse, appliquer la même recette à tous les échelons : une discipline et une rigueur qui doivent faire l'une des mesures les plus efficaces de la gouvernance à tous les niveaux. Voilà sans doute qui explique un paradoxe des plus saisissants sur la scène du développement national. Cela traduit que la crise actuelle se pilote avec prudence et que tout un chacun des intervenants, des partenaires sociaux et économiques vivent au rythme de son évolution. Dans ce cadre, le plus permanent des objectifs économiques et sociaux, ressemble de fait à la grandeur nature des options fondamentales du programme politique en vigueur qui se veut toujours un vaste rassemblement de tous les Algériens autour de valeurs communes, reconnues dans le cadre d'un processus de développement durable, mais en rupture avec les traditionnels clivages idéologiques. Vaste processus dont la difficulté ne décourage nullement le gouvernement en dépit de la crise. Partant des conséquences de cette crise, de ses impacts négatifs, c'est le moment opportun de rechercher ce nouveau modèle de développement plus conforme et plus près des réalités, des exigences et des besoins de la société algérienne. C'est dans cet esprit que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal persiste à mettre en place un ensemble de mesures d'assainissement, afin d'éviter que la situation financière ne se détériore davantage. Ces mesures qui sont des directives du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika font partie du plan de stabilisation mis en œuvre dans le cadre du présent programme quinquennal 2015-2019 et qui prévoit diverses initiatives en matière de développement, de finances, de commerce, de diversification économique et d'investissement. Son objectif principal était de préparer la mise en place d'une économie émergente à l'horizon 2019. La priorité est donnée à l'agriculture et à l'industrie et surtout à l'amélioration du bien-être de la population. Son but est aussi de créer les conditions nécessaires pour garantir une autosuffisance alimentaire et plus de revenus tirés de l'exportation et qui devrait doubler en valeur. Ainsi, si les objectifs du programme présidentiel restent pour l'essentiel les mêmes, la pratique économique actuelle aura montré les avantages des mesures prises par le gouvernement pour la relance de la diversification économique et de l'investissement, c'est-à-dire une stratégie de développement plus efficace, basée sur les ressources propres du pays. Si les ressources matérielles et humaines du pays sont le facteur déterminant de la nouvelle stratégie de développement national, il n'en demeure pas moins vrai que, dans la situation actuelle de l'Algérie, un soutien économique et financier du secteur public est indispensable.