Le républicain Donald Trump a annoncé jeudi qu'il acceptait avec humilité et gratitude l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle de novembre. Ensemble notre parti retournera à la Maison Blanche, notre pays retrouvera sécurité, prospérité et paix. Nous serons un pays de générosité et de chaleur, mais nous serons aussi un pays où règne l'ordre public, a ajouté le milliardaire républicain, au tout début de son discours au dernier jour de la convention républicaine réunie à Cleveland. Il a endossé les habits du candidat de l'ordre public, dans une allocution très favorable aux forces de l'ordre. J'ai un message pour tous ceux qui troublent l'ordre public dans nos rues et menacent nos policiers: quand je prêterai serment l'année prochain, je ramènerai l'ordre public dans notre pays, a-t-il dit, ovationné par des milliers de délégués et d'invités républicains dans la salle omnisports de la ville. Il ne peut pas y avoir de prospérité sans ordre public. Le discours irresponsable de notre président qui a utilisé le pupitre de la présidence pour nous diviser par race et couleur, a rendu l'Amérique plus dangereuse pour tout le monde, a ajouté Donald Trump à l'adresse de Barack Obama. Et il a réitéré son engagement à fermer les frontières américaines aux ressortissants de certains pays considérés comme des menaces, mais sans s'en prendre en bloc aux musulmans comme il l'a fait dans le passé. Nous devons immédiatement suspendre l'immigration en provenance de pays ayant été compromis par le terrorisme, jusqu'à la mise en place de mécanismes de contrôle, a-t-il dit. Il a critiqué le soutien d'Hillary Clinton à l'accueil de réfugiés en provenance de Syrie, affirmant que l'examen de leurs dossiers était lacunaire. Je ne veux pas autoriser des individus à entrer dans notre pays s'ils ne soutiennent pas nos valeurs et n'aiment pas notre peuple.Après les attentats de Paris et de San Bernardino, il avait proposé, en décembre 2015, de fermer complètement les frontières aux musulmans, déclenchant un tollé mondial. Jeudi, il a également réitéré son engagement, devenu un véritable slogan, à construire un grand mur à la frontière avec le Mexique afin d'empêcher les clandestins de venir aux Etats-Unis. Donald Trump associe régulièrement ces clandestins à la criminalité, citant notamment jeudi des meurtres commis par des sans-papiers aux Etats-Unis.