L'activité manufacturière en Chine a baissé en juillet, après plusieurs mois de quasi stabilité, a indiqué lundi le gouvernement, signalant une économie toujours déprimée et alors même qu'un baromètre indépendant- faisait état au contraire d'un rebond inattendu du secteur. L'indice des directeurs d'achat (PMI) publié par le Bureau national des statistiques (BNS), organisme gouvernemental, s'est établi à 49,9 le mois dernier, contre 50,0 en juin et 50,1 en mai. Un recul inattendu: les experts sondés par Bloomberg attendaient une stabilisation. Un chiffre du PMI supérieur à 50 marques une expansion de l'activité manufacturière, et un indice inférieur signale une contraction du secteur. Ce baromètre, fondé entre autres sur les carnets de commandes des entreprises et jugé annonciateur de la conjoncture à venir, est très suivi des marchés: l'industrie manufacturière --même sinistrée-- reste l'un des secteurs cruciaux de l'économie chinoise. Cette contraction surprise s'explique surtout par les pluies diluviennes et inondations dévastatrices qui ont frappé depuis juin dans le centre et le sud de la Chine des provinces très industrielles, souligne l'analyste du BNS Zhao Qinghe, admettant toutefois la persistance de colossales "surcapacités". De fait, les firmes manufacturières sont durement pénalisées par la baisse de la demande internationale --que reflète l'effondrement spectaculaire des exportations chinoises--, qui aboutit au gonflement de capacités excédentaires de production. Ces chiffres "ne laissent présager rien de bon" pour la croissance du PIB chinois au 3e trimestre, alors que celle-ci a déjà ralenti l'an dernier à son plus bas niveau depuis 25 ans, commentait Louis Lam, analyste de la banque ANZ. La production reste "sans dynamisme", et dans les prochains mois, l'industrie manufacturière traditionnelle sera sous forte pression pour réduire ses surcapacités, résumait-il. Cependant, le cabinet de recherche Caixin Insight Group, lié au groupe de médias Caixin et qui publie ses propres statistiques, livrait parallèlement lundi un tableau inhabituellement positif. L'indice PMI établi par Caixin s'est ainsi établi en juillet à 50,6, bondissant prodigieusement après 48,6 en juin et suite à de nombreux mois de contractions répétées depuis la mi-2015. Le volume de production et les nouvelles commandes ont participé à ce sursaut sur fond de "renforcement de la demande intérieure", capable de compenser le recul persistant des exportations, expliquaient les experts de Caixin Insight. Ces "signaux de stabilisation" de l'économie "sont dus à la mise en oeuvre progressive de mesures de relance budgétaire proactives" de la part des autorités, qui ont dopé les dépenses publiques et effectués des rabais fiscaux pour stimuler l'activité, soulignait l'expert Zhong Zhengsheng, cité par Caixin Insight. L'"embellie" pourrait être sensible à court terme --mais "faute de résoudre les problèmes structurels, ce sursaut ne sera qu'une fuite en avant et la croissance s'essoufflera de nouveau vivement l'an prochain", tempérait toutefois Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics.
L'activité manufacturière en Chine a baissé en juillet, après plusieurs mois de quasi stabilité, a indiqué lundi le gouvernement, signalant une économie toujours déprimée et alors même qu'un baromètre indépendant- faisait état au contraire d'un rebond inattendu du secteur. L'indice des directeurs d'achat (PMI) publié par le Bureau national des statistiques (BNS), organisme gouvernemental, s'est établi à 49,9 le mois dernier, contre 50,0 en juin et 50,1 en mai. Un recul inattendu: les experts sondés par Bloomberg attendaient une stabilisation. Un chiffre du PMI supérieur à 50 marques une expansion de l'activité manufacturière, et un indice inférieur signale une contraction du secteur. Ce baromètre, fondé entre autres sur les carnets de commandes des entreprises et jugé annonciateur de la conjoncture à venir, est très suivi des marchés: l'industrie manufacturière --même sinistrée-- reste l'un des secteurs cruciaux de l'économie chinoise. Cette contraction surprise s'explique surtout par les pluies diluviennes et inondations dévastatrices qui ont frappé depuis juin dans le centre et le sud de la Chine des provinces très industrielles, souligne l'analyste du BNS Zhao Qinghe, admettant toutefois la persistance de colossales "surcapacités". De fait, les firmes manufacturières sont durement pénalisées par la baisse de la demande internationale --que reflète l'effondrement spectaculaire des exportations chinoises--, qui aboutit au gonflement de capacités excédentaires de production. Ces chiffres "ne laissent présager rien de bon" pour la croissance du PIB chinois au 3e trimestre, alors que celle-ci a déjà ralenti l'an dernier à son plus bas niveau depuis 25 ans, commentait Louis Lam, analyste de la banque ANZ. La production reste "sans dynamisme", et dans les prochains mois, l'industrie manufacturière traditionnelle sera sous forte pression pour réduire ses surcapacités, résumait-il. Cependant, le cabinet de recherche Caixin Insight Group, lié au groupe de médias Caixin et qui publie ses propres statistiques, livrait parallèlement lundi un tableau inhabituellement positif. L'indice PMI établi par Caixin s'est ainsi établi en juillet à 50,6, bondissant prodigieusement après 48,6 en juin et suite à de nombreux mois de contractions répétées depuis la mi-2015. Le volume de production et les nouvelles commandes ont participé à ce sursaut sur fond de "renforcement de la demande intérieure", capable de compenser le recul persistant des exportations, expliquaient les experts de Caixin Insight. Ces "signaux de stabilisation" de l'économie "sont dus à la mise en oeuvre progressive de mesures de relance budgétaire proactives" de la part des autorités, qui ont dopé les dépenses publiques et effectués des rabais fiscaux pour stimuler l'activité, soulignait l'expert Zhong Zhengsheng, cité par Caixin Insight. L'"embellie" pourrait être sensible à court terme --mais "faute de résoudre les problèmes structurels, ce sursaut ne sera qu'une fuite en avant et la croissance s'essoufflera de nouveau vivement l'an prochain", tempérait toutefois Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics.
L'envolée des prix de l'immobilier s'accélère La flambée des prix de l'immobilier neuf s'est accélérée en juillet dans les grandes villes chinoises, selon une étude publiée lundi, un nouveau sursaut de fièvre pouvant s'expliquer par la perspective d'une nouvelle salve de restrictions destinées à endiguer le marché. Les hausses des prix pour les maisons neuves se sont accélérées en juillet par rapport au mois précédent et une étude a montré que certains acheteurs sont invités à se déplacer dans certaines villes pour freiner les hausses de prix. Le prix moyen pour les maisons neuves dans les 100 principales villes a augmenté de 1,63% en juin à 12,009 yuans (1.616 euros) par mètre carré, indique the China Index Academy (CIA) dans un communiqué. Cette augmentation est plus forte qu'en juin dernier où elle avait été de 1,32%. L'immobilier est un secteur clé pour l'économie chinoise, la deuxième du monde qui sert aussi de moteur à la croissance mondiale. Certaines villes, y compris le centre commercial de Shanghai ont lancé différentes actions pour renforcer le marché à la suite des hausses foncières et immobilières, note le CIA. Celles-ci "ont répondu dans une certaine mesure aux attentes du marché" et relancé les achats. Pékin a essayé plusieurs politiques pour tenter de revitaliser le secteur alors que la croissance est faible, incluant une réduction des impôts sur les transactions et donnant des incitations aux travailleurs déplacés pour acheter leurs maisons. Le gouvernement a promis de prendre des mesures "adaptées" afin de contrer les tendances contraires dans les différentes régions. "Le prix d'une maison dans les 100 villes devraient continuer à augmenter régulièrement dans les contextes des mesures prises pour stabiliser les prix et contrôler les risques de différentes façons" ajoute l'organisme publique. L'économie chinoise rencontre des problèmes sur son marché immobilier: un secteur manufacturier atone et une augmentation de la dette qui n'enregistre une hausse que de seulement 6,5% en 2015, son plus faible taux depuis un quart de siècle. Ce contexte, qui engendre des inquiétudes au sujet de sa santé, a ébranlé les marchés mondiaux. Mustapha S. La flambée des prix de l'immobilier neuf s'est accélérée en juillet dans les grandes villes chinoises, selon une étude publiée lundi, un nouveau sursaut de fièvre pouvant s'expliquer par la perspective d'une nouvelle salve de restrictions destinées à endiguer le marché. Les hausses des prix pour les maisons neuves se sont accélérées en juillet par rapport au mois précédent et une étude a montré que certains acheteurs sont invités à se déplacer dans certaines villes pour freiner les hausses de prix. Le prix moyen pour les maisons neuves dans les 100 principales villes a augmenté de 1,63% en juin à 12,009 yuans (1.616 euros) par mètre carré, indique the China Index Academy (CIA) dans un communiqué. Cette augmentation est plus forte qu'en juin dernier où elle avait été de 1,32%. L'immobilier est un secteur clé pour l'économie chinoise, la deuxième du monde qui sert aussi de moteur à la croissance mondiale. Certaines villes, y compris le centre commercial de Shanghai ont lancé différentes actions pour renforcer le marché à la suite des hausses foncières et immobilières, note le CIA. Celles-ci "ont répondu dans une certaine mesure aux attentes du marché" et relancé les achats. Pékin a essayé plusieurs politiques pour tenter de revitaliser le secteur alors que la croissance est faible, incluant une réduction des impôts sur les transactions et donnant des incitations aux travailleurs déplacés pour acheter leurs maisons. Le gouvernement a promis de prendre des mesures "adaptées" afin de contrer les tendances contraires dans les différentes régions. "Le prix d'une maison dans les 100 villes devraient continuer à augmenter régulièrement dans les contextes des mesures prises pour stabiliser les prix et contrôler les risques de différentes façons" ajoute l'organisme publique. L'économie chinoise rencontre des problèmes sur son marché immobilier: un secteur manufacturier atone et une augmentation de la dette qui n'enregistre une hausse que de seulement 6,5% en 2015, son plus faible taux depuis un quart de siècle. Ce contexte, qui engendre des inquiétudes au sujet de sa santé, a ébranlé les marchés mondiaux.