La sélection algérienne de football poursuit sa préparation à Rio de Janeiro en prévision de son match contre le Honduras, prévu jeudi pour le compte de la première journée du tournoi olympique 2016 (groupe D). A pied d'œuvre depuis jeudi dernier à Rio, les hommes de Pierre-André Schürmann ont entamé, depuis, leur préparation pour cette première sortie officielle contre un adversaire décidé à jouer les trouble-fête dans le groupe D qui compte également l'Argentine et le Portugal, les deux favoris pour les deux places qualificatives. Sous la houlette du duo Schürmann-Tasfaout, les partenaires du capitaine Ayoub Abdelaoui ont multiplié les séances d'entraînement à Rio, tantôt dans une caserne militaire, tantôt au stade annexe du prestigieux club de Botafogo avec des fois du biquotidien, en présence des 18 joueurs retenus pour ce tournoi. "L'équipe se prépare dans de bonnes conditions grâce aux efforts de la Fédération algérienne de football qui a pris toutes ses dispositions avant même notre arrivée à Rio. Les responsables du Comité olympique et sportif algérien sont également à féliciter pour leur aide", s'est réjoui Schürmann lors d'un point de presse animé lundi à Rio. A trois jours de la première sortie de son équipe dans le tournoi après 36 ans d'absence, le coach suisse est en train de mettre en place les différents schémas tactiques pour contrer un adversaire qui a réalisé, selon lui, de nets progrès depuis le tirage au sort en avril dernier. "Il nous reste encore quelques jours de travail pour peaufiner notre stratégie et aborder cette rencontre dans les meilleures conditions contre un adversaire hondurien qui compte dans ses rangs cinq joueurs évoluant dans l'équipe première. Certes, ses dernières rencontres amicales ne plaident pas en sa faveur mais ce ne sont que des matchs-test", estime le technicien suisse.
Jouer "match par match" Pierre André-Schürmann, qui regrette toujours l'indisponibilité de Chita et Gaaga, convalescents depuis plusieurs mois à cause de graves blessures, sans oublier la radiation à vie des équipes nationales de Zineddine Ferhat, comptera à Rio sur l'expérience et l'efficacité de son attaquant Baghdad Bounedjah, appelé en renfort pour secouer les filets adverses. Les dernières rencontres amicales contre l'Irak (à deux reprises), l'équipe réserve de Valence et Grenade (Espagne) ont permis à l'entraîneur de passer en revue son effectif afin d'être fixé sur le onze idéal qui débutera le tournoi jeudi. Une certitude, l'entraîneur helvétique abordera la compétition sereinement et sans mettre de pression sur son groupe, une recette qui a donné ses fruits lors du championnat d'Afrique des U-23 au Sénégal, où l'équipe algérienne avait atteint la finale. "Il faut prendre le tournoi match par match. Les joueurs doivent profiter de ces moments historiques dans leur carrière. Nous aborderons la compétition dans la peau d'un outsider mais avec l'objectif de réaliser le meilleur parcours possible", a-t-il dit. Une mission qui s'annonce des plus difficiles face à des sélections plus aguerries à l'instar de l'Argentine et du Portugal, deux grandes nations du football mondial. Mais pour le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, présent à Rio en tant que chef de délégation des footballeurs, la sélection algérienne a un coup à jouer dans ce tournoi. "Je suis avec le groupe depuis son arrivée à Rio et je peux vous assurer que l'ambiance est excellente et les joueurs se donnent à fond à l'entraînement avec l'envie de réussir quelque chose au Brésil", a-t-il estimé.
Une première historique pour la voile algérienne Pour sa première participation à des Jeux Olympiques, la voile algérienne aura à affronter le gotha mondial à Rio de Janeiro lors des JO-2016 qui débuteront vendredi, dans une discipline difficile où la hiérarchie est déjà bien établie. Imène Chérif Sahraoui, Belabbès Katia et Bouras Hamza, les trois athlètes algériens qualifiés pour le rendez-vous brésilien, gagneront beaucoup en participant pour la première fois aux olympiades. Dans un pays où la voile n'est pas vraiment en vogue et où une planche à voile coûte les yeux de la tête, la présence de trois athlètes algériens est une grande performance. "Ce qu'a réalisé la voile algérienne en qualifiant trois sportifs pour les jeux Olympiques est une performance de toute première classe", a indiqué le directeur des équipes nationales Oukssoum Mourad à l'APS. Les trois véliplanchistes algériens avaient composté leur billet pour les Jeux de Rio de Janeiro 2016, lors des championnats d'Afrique de voile (Laser et RSX), disputés en décembre 2015 à l'Ecole nationale des sports aquatiques et subaquatiques de Bordj El-Bahri (Alger). Chérif Sahraoui (22 points) avait validé son billet olympique en prenant la deuxième place au Laser Radial, derrière la Tunisienne Gmati Inès (27 pts), tandis que son compatriote Bouras Hamza s'était imposé dans l'épreuve du RSX. La véliplanchiste Katia Belabbès avait décroché de son côté son billet grâce à sa première place en RSX. "Prendre part aux JO pour la première fois est un honneur pour moi et pour mon pays l'Algérie. Je serai la seule fille africaine qualifiée à Rio dans ma spécialité", a souligné, toute fière, Belabbès, consciente cependant que sa mission à Rio sera très ardue. "Je vais affronter la crème des crèmes à Rio, ce sera extrêmement difficile mais je vais me donner à fond pour éviter la 26e et dernière place de l'épreuve", a-t-elle expliqué. De son côté, Bouras Hamza espère bien honorer sa première participation par un résultat positif : "Mon souhait le plus cher est de voir la voile algérienne toujours présente aux Jeux Olympiques. J'espère que ce ne sera pas la première et la dernière participation. Cette compétition va me permettre de gagner en expérience en me mesurant aux meilleurs mondiaux". En prévision du rendez-vous brésilien, les trois athlètes ont bénéficié de longs stages à l'étranger tout en participant à des compétitions internationales. La véliplanchiste algérienne Imène Chérif-Sahraoui avait pris part à la coupe d'Europe de voile à Hyères (France), dans la spécialité Laser Radial. Elle avait entamé sa préparation pour les JO-2016, le 26 mars dernier avec un stage bloqué à Malte. De son côté, le duo Hamza Bouras et Katia Belabbès a préparé les Jeux en effectuant un stage de trois mois dans la ville espagnole de Cadix. Bouras et Belabbès avaient pris part à plusieurs compétitions dont une en Italie. Une préparation chargée pour les trois sportifs que les responsables de la fédération algérienne espèrent voir récolter ses fruits lors des épreuves qui débuteront le 8 août et qui vont durer six jours.