L'Algérie et la France décident d'aller de l'avant dans le renforcement de leurs communes actions dans le domaine sécuritaire et notamment dans la lutte contre la criminalité organisée. Cet engagement semble être capital pour la sécurité de la région méditerranéenne. C'est en effet, dans le cadre de la convention de coopération signée Alger, en 2003, entre les deux parties que cet accord vient, aujourd'hui, d'être ratifié et promulgué en Algérie par décret présidentiel n°07-375 du 1/12/ 2007. Ce texte pose les jalons d'une coopération sérieuse entre deux des acteurs majeurs de la scène sécuritaire méditerranéenne, à l'instar de l'accord algéro-italien de coopération en matière de lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée, le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes et l'immigration illégale, signé en 1999. Il permettra assurément de cerner, de traiter et de combattre bien des phénomènes qui n'ont de cesse de porter atteinte à la stabilité de la région et d'entraver des relations politico-économiques qui pourraient être autrement plus porteuses pour l'ensemble des Etats de la région, particulièrement à la veille de la discussion en juillet 2008 du projet ambitieux d'Union méditerranéenne. Il faut dire que la coopération entre les deux pays en matière de sécurité ne date pas d'hier. Toutefois, la coopération voulue par les parties doit induire des activités qui devront en tout état de cause, de part et d'autre, être menées dans le strict respect de leurs législations nationales et des engagements internationaux souscrits. Ainsi, les parties algérienne et française préconisent, en vertu de cet accord, de mener une coopération opérationnelle et technique en matière de sécurité intérieure et de s'accorder mutuellement assistance, notamment en matière de lutte contre la criminalité organisée internationale, de lutte contre le terrorisme, de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants, de lutte contre la traite des êtres humains, de lutte contre l'immigration irrégulière et la fraude documentaire s'y rapportant et, ère de nouvelles technologies oblige, de lutte contre les fraudes liées aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, de télécommunications et d'informatique et de lutte contre la cybercriminalité. Cependant, ladite coopération peut être étendue à d'autres domaines de portée sécuritaire, et pourra prendre plusieurs formes: les échanges d'informations, les mesures policières, la formation, le conseil technique...etc. Et le suivi de la réalisation des objectifs prévus dans l'accord échoit, quant à lui, selon l'article 7 de l'accord, à un "comité mixte de coopération technique en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité organisée".