C'est à cause des tensions internes que vivent leurs structures et l'absence d'un discours politique cohérent et unifié que les partis de la mouvance islamique sont en perte de vitesse. Ce constat a été fait, jeudi, à Alger, par le président du Mouvement de la société pour la paix, M. Bouguerra Soltani. Tentant d'expliquer la régression de ces partis lors des dernières échéances électorales, le numéro un du MSP a fait savoir que ce recul est le corollaire d' "un vote-sanction traduisant le rejet des dissidences au sein de ces formations politiques". Dans une analyse présentée lors d'une conférence sur "les islamistes et les échéances électorales", Bouguerra Soltani a appelé ces courants politiques, en particulier leurs dirigeants, à s'écarter de la division. Par ailleurs, le président du MSP a rappelé devant les représentants des autres partis islamistes de la scène politique, les raisons de la tendance abstentionniste. Cette dernière, a-t-il dit, est due aux appréhensions de la fraude et au désespoir. Le représentant du mouvement Nahda, M. Laâlaoui Belmekhi a qualifié cette lecture d'"inappropriée", dès lors que le recul évoqué a concerné toutes les formations sans exception. Le représentant d'El Islah dira, quant à lui, que cette analyse est "sans fondement car basée uniquement sur les résultats officiels.