Face à " l'érosion du pouvoir d'achat des fonctionnaires " et leur " déception pour les nouvelles dispositions du projet de statut particulier et de la nouvelle grille des salaires ", les membres du Cnapest ont entamé hier une grève de deux jours dans les établissements du secondaire. Il est à noter que la coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique, regroupant douze syndicats, ainsi que le Conseil des lycées d'Alger (Cla) avaient annoncé une autre grève nationale, le 15 janvier suivie par le Snapsy qui a décidé, à son tour, un débrayage national de trois jours : les 28, 29, 30 janvier 2008 qui sera précédé, le 27 janvier, d'un sit-in devant le siège du ministère de la Santé publique et de la Réforme hospitalière. Par ailleurs, il est lieu de souligner que malgré les mesures entreprises par le gouvernement dans le cadre de la subvention de certains produits, la flambée des prix reste insupportable pour le citoyens et pourtant le gouvernement avait installé récemment un mécanisme de suivi et de contrôle du pouvoir d'achat. Il s'agit d'un conseil interministériel ouvert et qui est sensé prendre des mesures face aux fraudeurs. Pour sa part, la centrale syndicale qui a choisit le dialogue pour parler des préoccupation des travailleurs s'apprête à soumette des propositions au gouvernement dans les prochains jours dans le cadre " du dialogue continu entre les deux parties au sujet de la subvention du prix de certains produits alimentaires de base de large consommation afin de préserver le pouvoir d'achat des citoyens ". L'ambition du SG de la centrale syndicale est d'arriver à un point indiciaire unifié de 50 DA pour la fonction publique et à une revalorisation des pensions de retraites relevant des catégories proportionnelles et sans condition d'âge. Pour rappel, les revalorisations opérées en 2006 avaient touché 124 000 allocataires sur les 300 000 retraités versés dans ces formules à des taux situés entre 10 et 15 % excluant, de ce fait, quelque 100 000 personnes qui n'ont pu, bénéficier de cet avantage. Un nombre qui a dû augmenter durant ces deux dernières années. En outre, la tenue d'une tripartite est devenue plus que jamais une urgence puisque le pacte économique et social paraphé entre les partenaires sociaux et le gouvernement depuis une année n'a pas abouti dans son objectif principal qui est l'instauration de la paix sociale. Pour le cas de Cnapest, ce syndicat compte maintenir la pression jusqu'à la satisfaction de toutes les revendications socio-professionnelles des travailleurs. " La décision de la grève, prise par les AG des enseignants, a été entérinée par le conseil national et nous comptons aller jusqu'au bout ". Le Cnapest évoque " la marginalisation des syndicats autonomes ". Dans ce contexte, le syndicat exprime ses inquiétudes que le régime indemnitaire " risque de subir le même sort que le projet du statut particulier et de la nouvelle grille des salaires, notamment en ce qui concerne le calcul des indemnités spécifiques comme l'ICR (indemnité complémentaire sur le revenu), qui représente 20% du salaire, et l'indemnité spécifique de qualification qui est estimée à 40% du salaire ". Ce syndicat dénonce " l'injustice " du projet du statut particulier de l'enseignant, et le régime indemnitaire qui " risque de pénaliser davantage les enseignants ", dont le pouvoir d'achat est déjà lourdement érodé par les dernières hausses conséquentes des prix des premières matières premières. Pour sa part, le Satef a annoncé, vendredi dans un communiqué, une grève nationale pour aujourd'hui pour contester un projet de statut particulier " concocté " par la tutelle et qui ne répond aucunement aux attentes et aux revendications légitimes des travailleurs du secteur. Le Satef regrette que ce nouveau projet " remette le régime indemnitaire aux calendes grecques et au gré du ministère " et fasse perdurer l'éternelle précarité de milliers de travailleurs.