L'euro baissait légèrement mardi face au dollar, quelques chiffres mitigés en Europe suffisant mal à détourner l'attention des cambistes des incertitudes sur les intentions de la Réserve fédérale (Fed). L'euro valait 1,1217 dollar contre 1,1234 dollar lundi vers la même heure. La monnaie européenne montait face à la devise japonaise, à 115,07 yens contre 114,43 yens lundi soir. Le dollar avançait face à la monnaie nippone, à 102,59 yens contre 101,85 yens lundi. Entre l'euro et le dollar, "ce sont des échanges qui vont et viennent" sans grande direction, a reconnu Erik Nelson, de Wells Fargo, remarquant que le billet vert restait plutôt en forme par rapport à d'autres devises. Certes, les perspectives du dollar sont toujours limitées par les doutes sur les intentions de la Réserve fédérale (Fed), dont les cambistes se demandent quand elle poursuivra un resserrement monétaire susceptible de profiter à la monnaie américaine. La banque centrale annoncera dans huit jours sa prochaine décision et ses responsables vont désormais arrêter de s'exprimer sur le sujet, après avoir multiplié les propos discordants jusqu'en ce début de semaine. "Le dollar est pris dans un bras de fer entre les banquiers centraux qui souhaitent une hausse rapide des taux, les +faucons+, et les autres, les +colombes+, qui préfèrent attendre des preuves plus concrètes de la solidité de l'économie", a rappelé dans une note Joe Manimbo, de Western Union, remarquant que c'étaient les seconds qui avaient eu l'occasion de s'exprimer lundi. "Ces derniers signaux de la Fed n'ont affecté le dollar que de façon modeste, puisque le marché avait déjà largement exclu l'éventualité de nouvelles mesures lors de la prochaine réunion, le 21 septembre", a-t-il relativisé. Qui plus est, M. Manimbo remarquait que l'euro n'avait pu profiter de ces mauvaises nouvelles pour le dollar, puisqu'il faisait de son côté face à un chiffre décevant sur le moral des entrepreneurs allemands en septembre. "Les statistiques du jour sont plutôt mitigées en Europe et n'ont probablement pas beaucoup joué sur la monnaie unique", a minimisé M. Nelson faisant aussi allusion à des chiffres satisfaisant mais déjà datés sur l'emploi dans la zone euro au second trimestre. Sur le reste des marchés des changes, la livre britannique souffrait de chiffres jugés peu engageants sur l'inflation au Royaume-Uni, dont le niveau est resté peu élevé en août malgré les effets collatéraux du vote pour une sortir de l'Union européenne (UE) au début de l'été. Ce chiffre "n'est pas jugé suffisant pour empêcher plus d'actions de la banque centrale (britannique) lors des prochains mois", ce qui risque d'affaiblir encore la livre, a expliqué M. Manimbo. La livre britannique baissait nettement face à la monnaie européenne, à 85,00 pence pour un euro, et face au dollar, à 1,3196 dollar pour une livre. La devise suisse reculait face à l'euro, à 1,0957 franc pour un euro, et face au billet vert, à 0,9768 franc pour un dollar. La devise chinoise a fini proche de l'équilibre face au dollar, à 6,6795 yuans pour un dollar contre 6,6802 yuans lundi. L'once d'or a fini à 1.323,65 dollars au fixing du soir, contre 1.324,60 dollars lundi.