L'euro montait un peu face au dollar lundi, aidé par un bon indicateur en zone euro dans un marché se préoccupant surtout de ce que va décider la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi. Vers 22H00 GMT (23H00 HEC), l'euro valait 1,3761 dollar contre 1,3742 dollar vendredi à la même heure. La monnaie unique européenne baissait un peu face à la devise nippone, à 141,77 yens contre 141,88 yens vendredi. Le dollar perdait du terrain face à la monnaie japonaise, à 103,02 yens contre 103,21 yens vendredi. "La nervosité (des cambistes) à l'approche de la réunion de la Fed et des nouvelles encourageantes sur l'activité manufacturière dans la zone euro ont permis à la monnaie unique d'entamer la semaine sur des bases solides", estimait Joe Manimbo de Western Union Business Solutions. L'euro profitait en effet de l'annonce d'une accélération de la croissance de l'activité privée dans la zone euro en décembre, portée notamment par la solidité de l'activité en Allemagne. "Comme l'Allemagne est la plus grosse économie au sein de l'Union monétaire, ses performances économiques sont décortiquées par le marché et, quand elles sont bonnes, elles portent l'euro", expliquait Kathleen Brooks, analyste chez Forex.com. L'annonce d'un rebond plus fort que prévu en novembre de la production industrielle aux Etats-Unis a toutefois permis au dollar d'effacer en cours de séance une partie de ses pertes face à la monnaie européenne. Mais les cambistes étaient surtout dans l'attente de la réunion de deux jours du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) au cours de laquelle les responsables de l'institution doivent décider de commencer ou non à mettre un frein à ses rachats d'actifs. La banque centrale acquiert actuellement chaque mois 85 milliards de dollars de bons du Trésor et de titres hypothécaires pour soutenir la reprise, des injections de liquidités qui ont pour effet collatéral de diluer la valeur du billet vert. "Les investisseurs sont assez divisés sur ce que va décider la Fed" alors que "l'économie apparaît en meilleure forme et que Washington semble prête à faire le ménage dans ses politiques budgétaires", remarquait Joe Manimbo. La Chambre des représentants a en effet adopté la semaine dernière un budget pour 2014 et 2015 qui, s'il était entériné par le Sénat cette semaine, repousserait le spectre des crises à répétition qui ont marqué les trois dernières années aux Etats-Unis. "Une petite majorité pense encore que la Fed va maintenir sa politique monétaire jusqu'à l'année prochaine", ajoutait Joe Manimbo. Mais même si l'institution se décidait à diminuer le montant de ses rachats d'actifs dès cette semaine, elle "devrait prendre un soin particulier à assurer qu'elle maintiendra son principal taux directeur proche de zéro pendant longtemps", estimait-il. La monnaie unique européenne, qui a atteint mercredi un plus haut en six semaines face au billet vert (1,3811 dollar), continuait à l'inverse à profiter du fait que les investisseurs ont réduit leurs attentes d'un nouvel assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). Vers 22H00 GMT, la livre britannique perdait un peu de terrain face à l'euro, à 84,41 pence pour un euro, et se stabilisait face au dollar, à 1,6299 dollar pour une livre. La devise helvétique progressait face à l'euro, à 1,2208 franc pour un euro, comme face au dollar, à 0,8868 franc pour un dollar. La devise chinoise a fini à 6,0722 yuans pour un dollar contre 6,0717 yuans vendredi. L'once d'or a terminé à 1234,75 dollars au fixing du soir contre 1232 dollars vendredi.