Le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, a réitéré, samedi soir, l'attachement du gouvernement au dialogue avec ses partenaires sociaux pour juguler la hausse des prix de certains produits alimentaires. Rappelant les trois augmentations intervenues dans la grille des salaires de la Fonction publique, M. Belkhadem a déclaré : "L'Etat fait l'effort nécessaire. Il y a eu trois augmentations de salaires, la dernière est entrée en vigueur à partir du 1er janvier 2008". Le chef du gouvernement affirme également que les statuts particuliers suivront. Les statuts particuliers détermineront la nature des indemnités en fonction de la pénibilité de la tâche. Selon le chef du gouvernement, le dialogue social est toujours d'actualité. "L'Etat fait ce qu'il doit faire pour réduire les tendances inflationnistes". Les propos du chef de l'Exécutif faits en marge de l'accueil d'un groupe de Hadji à l'aéroport Houari-Boumediene, mettent en relief toute l'importance qu'accorde l'Etat à la poursuite du dialogue avec les partenaires sociaux et qui s'avère, au regard de la conjoncture actuelle, être indispensable et efficace particulièrement pour l'amélioration du niveau de vie du citoyen. Cet attachement du gouvernement à mieux valoriser le dialogue social à travers des négociations collectives, peut être considéré comme un indicateur utile de la capacité de l'Etat de mettre en œuvre son rôle d'assurer la pérennité d'un pouvoir d'achat social et d'assumer ses engagements en matière d'augmentation des salaires. La période 2000/2007 a enregistré la mise en place de 111 conventions et accords collectifs de branches. La dernière bipartite a abordé la question de la nouvelle grille des salaires découlant du nouveau statut de la Fonction publique applicable à partir du 1er janvier 2008. Cette grille des salaires sera variable en fonction des statuts particuliers de chaque secteur d'activité et qui sont en cours de finalisation. Le salaire minimum garanti a connu une augmentation de 6 000 dinars en 1998 à 12 000 dinars à partir de janvier 2007. Le chef du gouvernement, en parlant de juguler la hausse des prix de certains produits alimentaires découlant de la tension que le marché national connaît ces derniers mois, estime qu'il est impératif de dépasser les solutions et les palliatifs de circonstance. Le gouvernement, pour répondre à l'attente du citoyen algérien en matière d'amélioration de ses conditions de vie, devrait se projeter sur le moyen et long termes à travers des propositions suffisamment réfléchies, car les besoins de la population augmentent et le nouveau mode de vie des Algériens impose d'autres modèles de consommation. A cela s'ajoute la précarité du marché, l'examen de sa situation a permis de relever l'absence de sa régulation et des prix. Il est urgent pour le gouvernement de mettre en action ses différents mécanismes afin de rétablir l'équilibre du marché afin de réduire les tendances inflationnistes et, de ce fait, préserver le pouvoir d'achat des ménages. La régulation du marché est une fonction qui échoit au ministère du Commerce et qu'il exerce dans le champ de ses compétences. La hausse des prix qui se fait sentir de jour en jour affecte le pouvoir d'achat des populations, et l'impact des mesures appropriées que prendra le gouvernement pour juguler cette hausse des prix sera assez important et prouvera l'engagement de l'Etat à travailler sans relâche, sur tous les fronts, pour assurer progressivement, mais sûrement, une prospérité partagée et accroître le bien être de chaque Algérien et chaque Algérienne.Ainsi, autant la hausse des salaires que la réduction des tendances inflationnistes, l'Etat, à bien disserter sur les propos du chef du gouvernement, mettra tout son poids pour que le dialogue avec les partenaires sociaux se poursuive. L'Etat ne peut pas rester passif, étant l'intervenant direct pour l'amélioration du niveau de vie de la population et, par conséquent, c'est l'Etat lui-même qui fournira à tous les partenaires sociaux le soutien en mettant à leur disposition le cadre juridique, institutionnel et autres qui leur permettra d'agir efficacement pour l'intérêt de la population en général, des ménages et des travailleurs en particulier, dans un élan de solidarité national qui a pour objectif une mise en œuvre améliorée du pacte national économique et social en vue de la consolidation de la stratégie nationale de développement, de la mobilisation des capacités productives et de la promotion du bien être social.