Le déficit commercial a augmenté de 9,3% en 2007, en raison essentiellement de la flambée des prix du pétrole. Les prix des produits importés par les Etats-Unis sont restés stables en décembre. Les Etats-Unis ne sont pas épargnés. Comme la France et la quasi majorité des pays industrialisés non producteurs de pétrole, les Etats-Unis enregistrent une plongée dans le rouge de leur déficit commercial. En effet, conséquence de la flambée du brut, le déficit commercial des Etats-Unis s'est élevé à 63,1 milliards de dollars en novembre (+9,3% par rapport à octobre) selon le département du Commerce, son niveau le plus élevé depuis septembre 2006. Un chiffre bien supérieur aux estimations des économistes qui tablaient sur 59,5 milliards seulement. En octobre, le déficit avait atteint 57,8 milliards de dollars, selon le ministère qui n'a pas révisé son estimation initiale. Au total, les importations ont progressé de 3% à 205,4 milliards de dollars et les exportations de 0,4% à 142,3 milliards. Toutefois, en dépit de cette hausse presque inédite, les Etats-Unis devraient réduire leur déficit commercial en 2007. Une première en six ans. Sur les onze premiers mois de 2007, le déficit commercial a atteint 650 milliards de dollars, contre 698 milliards sur la même période de 2006. Le déraillement des comptes en novembre s'explique avant tout par la flambée des cours du pétrole, le prix à l'importation du baril atteignant un record à 79,65 dollars. Le déficit de la balance pétrolière a bondi à 30 milliards de dollars, le plus haut niveau jamais enregistré. Les Américains ont ainsi vu leur facture de matières premières bondir de 4,7 milliards de dollars en novembre. Mais ils ont également acheté un peu plus de biens de consommation (+796 millions de dollars), de produits alimentaires et de biens d'équipement à l'étranger. Du côté des exportations, la performance a souffert d'un recul des ventes d'avions commerciaux, le contrecoup de la forte activité affichée par Boeing le mois précédent. Au total, les exportations de biens d'équipement ont reculé de 903 millions de dollars, alors que celles de voitures augmentaient de 467 millions. La Chine, qui a enregistré ce matin un excédent commercial annuel record à 262,2 milliards de dollars, compte toujours pour un tiers du déficit total avec 24 milliards de dollars (-7,6%), en raison d'importations toujours très proches de leur record d'octobre. Les Américains restent en effet très dépendants des biens de consommation bon marché fabriqués par la Chine. Le déficit avec l'Union européenne s'est réduit de 12,6% à 10,4 milliards de dollars (-17% à 1,4 milliard de dollars pour la France mais +0,3% à 4 milliards pour l'Allemagne), tandis que celui avec le Canada baissait de 12,1% à 4,7 milliards, selon les chiffres non ajustés des variations saisonnières. Par ailleurs, les prix des produits importés par les Etats-Unis sont restés parfaitement stables en décembre, par rapport à leur niveau de novembre, comme attendu par les marchés financiers.Cette stabilité a été permise par un recul du prix du brut importé (-0,6%) qui a compensé la progression du prix des produits non pétroliers (+0,3%), a indiqué le département du Travail.