Les experts des pays du "Partenariat de Ouagadougou" sur l' initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de l'Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et de l'Unité de coordination du partenariat de Ouagadougou (UCPO) se sont réunis depuis mardi à Lomé pour discuter de la mise en œuvre des interventions relatives à la santé de reproduction et la planification familiale. Pendant trois jours, les experts des neuf pays ouest-afriains (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo) doivent analyser les goulots d'étranglements relatifs à l'accessibilité des services de santé de reproduction et de planification familiale. La représentante résidente de l'OMS au Togo, le dr Lucile Imboua, a indiqué à cette occasion que la planification familiale, considérée comme une composante essentielle des soins de santé primaire et de santé de la reproduction, joue un rôle important dans la réduction des taux de morbidité et de mortalité maternelle et néonatale, ainsi que de la transmission du VIH/Sida. Elle a précisé que l'amélioration de l' accès aux services de planification familiale permet de réduire le nombre de grossesses non planifiées. En Afrique de l'Ouest, environ 225 femmes meurent par jour en donnant la vie, estime le Partenariat de Ouagadougou.
Le secrétaire général du ministère de la Santé et de la protection sociale, Gado Napo-Koura, a révélé que le Togo s'est lancé dans la délégation des tâches à divers niveaux, notamment au niveau des agents de santé communautaire en leur permettant d' offrir les injectables des produits contraceptifs. "Ceci nous permet de pallier les difficultés liées à l'accessibilité géographique puisque l'agent de santé communautaire est dans sa communauté, l'accessibilité financière puisque l'offre est gratuite et l'accessibilité culturelle car le service est rendu par son frère", a-t-il affirmé. Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé lors de la Conférence régionale sur la population, le développement et la planification familiale tenue à Ouagadougou au Burkina Faso en février 2011 par les neuf pays francophones de l'Afrique de l'Ouest, afin d'accélérer les progrès dans l'utilisation des services de planification familiale. L'objectif principal du Partenariat est d'atteindre au moins 2,2 millions d'utilisatrices additionnelles de méthodes de planification familiale dans les neuf pays d' ici 2020. L'Afrique de l'Ouest est caractérisée par des taux élévés de fécondité avec une prévalence contraceptive très faible. Selon le Partenairiat de Ouagadougou, environ 25% des femmes mariées âgées de 15 à 49 ans, n' utilisent pas de méthodes contraceptives modernes essentiellement du fait de l'inaccessibilité des services de planification familiale.