Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali a insisté sur la nécessité d'améliorer la distribution et l'approvisionnement en eau potable (AEP) qui connaît des perturbations. En Algérie, il s'agit d'un problème de gestion de la distribution et de l'approvisionnement des citoyens en eau potable, plutôt qu'un problème de production, a indiqué M. Ouali en réponse à une question d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les perturbations enregistrées dernièrement dans certaines régions de Djanet (Illizi) dans l'AEP. "La problématique de l'approvisionnement en eau potable ne réside pas uniquement dans les ressources en eau. Notre principal rôle est d'améliorer sa gestion", a-t-il précisé. Le ministre a cité à titre d'exemple la ville de Djanet où le volume d'eau distribué s'élève à 6.000 m3/j, à partir de 13 puits et 13 réservoirs, tandis que la demande ne dépasse pas les 4.500 m3. Les perturbations enregistrées dans cette région dernièrement ne sont pas dues au manque d'eau mais à une panne survenue au niveau de la pompe, affirmant que ce problème avait été réglé et que la situation était à présent "acceptable". M. Ouali a évoqué, lors de son intervention, certains projets et structures réalisés dans cette région pour l'amélioration de la distribution et de l'approvisionnement des citoyens en eau, avec la quantité et la qualité exigées. Il a évoqué les principales mesures prises au niveau national en vue d'améliorer la distribution de l'eau, à l'instar de la création de commissions et d'unités au niveau de chaque wilaya et daïra chargées du suivi et du contrôle de l'état des réseaux d'AEP et la réhabilitation des canalisations d'assainissement. M. Ouali a souligné la nécessité d'améliorer le service public et de doter l'Algérienne des Eaux (ADE) des moyens nécessaires pour s'acquitter convenablement de ses différentes missions. L'ADE prend en charge 900 communes sur un total de 1.541, selon les chiffres présentés par le ministre, qui a souligné que le transfert de la gestion des eaux par les communes à cette entreprise était en cours. Par ailleurs, le ministre a précisé que le traitement et la gestion des déchets devraient se faire sur la base d'une vision économique et non administrative, en vue d'exploiter ces déchets comme matières premières dans plusieurs secteurs économiques. Les déchets non recyclés pourraient réaliser une plus-value de près de 38 milliards de dinars, a souligné le ministre, estimant que le partenariat entre les secteurs public et privé et l'ouverture de cette activité aux privés pourraient donner les résultats escomptés en matière de collecte, de tri et de traitement des déchets.