N'en déplaise à ceux qui se sont émerveillés durant plus de trois années devant l'acte " génial " provocateur du désormais ex-secrétaire général du FLN, Amar Saâdani , à ceux qui affirment qu'il a apporté de l'innovation politique et organique au parti, les informations qui ont fusé au lendemain de sa démission présentée samedi devant les membres du Comité Central (CC) confirment qu'il a été poussé à se retirer de la direction du FLN en prétextant une raison de santé. Tout indique que c'est une décision sage prise par le président du parti, M. Abdelaziz Bouteflika qui aurait très mal apprécié le cavalier seul de Saâdani qui avait d'autres idées en tête que de servir le parti et de soutenir le programme présidentiel. Les étapes et les péripéties franchies par Saâdani et son Bureau politique. Cette démission est justement traduite par les observateurs comme un désaveu du président du FLN à Saâdani et à son équipe qui se sont positionnés contre tout le monde à l'heure où il devait faire dans un discours rassembleur allant dans le sens de la mobilisation autour des intérêts du pays et de la société algérienne. Les observateurs qui ont eu l'occasion d'étudier les nombreuses bévues de l'ex-président de l'APN, reconnaissent que l'homme a dépassé de très nombreuses lignes rouges, qu'il s'est permis des écarts de déclarations non permises en cette période cruciale que traverse le pays, un discours trompeur, certainement plus profond et plus " doué " donc plus dangereux pour le pays. Il a multiplié les obstacles pour interdire la réunification de la composante humaine du parti en permettant à des personnes qui n'ont aucun lien organique avec le FLN de se trouver balancées à des responsabilités au sein de ses structures pyramidales. Lors de la tenue du Xe congrès, le rôle de Saâdani a été décisif dans la désignation des membres du Comité central. Il a choisi des intrus qui ne cherchaient que cette occasion pour se venger des militants authentiques ayant soutenu candidatures et programmes politiques du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika depuis 1999. La liste des membres du CC qui est entre les mains des services du ministère de l'Intérieur et qui comporte un très grand nombre d'adversaires du président Bouteflika est à même d'être confirmée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui. Celui-ci pour être passé en tant que wali dans diverses wilayas du pays connaît ces gens puisqu'il a eu maille avec certains d'entre-eux dont un qui avait piétiné le portrait du chef de l'Etat. Durant trois années, Saâdani a érigé son discours et ses relations sur de la surenchère en pratiquant l'exclusion, la démagogie et la tromperie clientéliste. Un reniement spectaculaire des fondements historiques du FLN, de profession de foi contre nature. Saâdani a tenté de danser plus vite que le son de la ghaïta. Au nom de la première force politique du pays, il a élevé son discours, sa voix et celle de son clan, s'offrant à sauver le pays de tous les maux. Il n'est pas interdit de rêver. Mais, si on peut tromper tout le monde un temps, on ne peut tromper le président du FLN, Abdelaziz Bouteflika tout le temps. C'est aussi, une réalité de la démocratie. M. Djamal Ould Abbes, nouveau SG du FLN, qui déjà sème l'adhésion des frondeurs qui étaient contre Saâdani et son Bureau politique, a d'emblée annoncé la couleur en affirmant solennellement l'ouverture d'une " porte d'espoir. Le FLN a besoin de tous ses militants et cadres et sa stabilité passe par le rassemblement de tous ". M. Ould Abbes qui est convaincu que ce changement est une opportunité à procéder à la restructuration du parti est décidé indique-t-on à prendre d'importantes décisions organiques, car le FLN a été dévié de sa voie et devra conserver son authenticité et consolider tous les choix, les réformes et les orientations menés par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Pour M. Ould Abbes, le FLN se doit de s'imposer sur le terrain et clarifier ses options afin qu'il soit le maître de la situation lors des élections législatives et locales de 2017 et de maintenir ainsi son statut de première force politique du pays.