Les erreurs constatées dans les livres scolaires verront leur correction dès la prochaine rentrée scolaire. C'est ce qu'a indiqué le ministre de l'Education nationale, Boubeker Benbouzid, lors des questions orales consacrées à ce secteur, à l'APN. En effet, le ministre a tenu à rappeler la mise en place d'une commission nationale chargée de la relecture des livres scolaires en vue de diagnostiquer les erreurs relevées et de procéder par la suite à leur correction. Par ailleurs, M. Benbouzid n'a pas été tolérant à l'égard des auteurs qui ont procédé à la suppression d'un passage de l'hymne national, relevé dans les livres de l'éducation civique de la 5e année primaire, tout en précisant la lourdeur des sanctions dont ils écopèrent. En effet, les acteurs de cette grave erreur seront sévèrement punis en les suspendant carrément de leur fonction, mais aussi, seront écartés de toute activité s'inscrivant dans la parution de livres scolaires. Abordant le volet des réformes, le ministre de l'Education a glorifié les résultats obtenus en un laps de temps très court. D'ailleurs, selon lui "la mise en en place de 185 nouveaux programmes, l'élaboration de 177 millions de livres scolaires, après quatre années seulement de réforme, ce qui a permis à 50 % des élèves de bénéficier des livres scolaires à titre gracieux". Cependant, M. Benbouzid a omis les énormes difficultés auxquelles sont confrontés les élèves en matière de transport, restauration et autres conditions d'études, au-delà de l'inadéquation des nouveaux programmes avec les capacités des écoliers. Poursuivant ses interventions, le ministre soulignera, à propos des cours privés, que cette démarche a été détournée de son objectif pédagogique noble. Par conséquent, elle prend aujourd'hui une dimension commerciale enclenchée par des enseignants opportunistes au dépens de leurs élèves. D'ailleurs, le ministre passe un message aux parents d'élèves voulant inscrire leurs enfants aux cours de soutien, de s'adresser aux établissements scolaires au lieu de faire des cours supplémentaires privés à domicile, surtout lorsqu'il s'agit des cours de rattrapages des matières principales. Cependant, il a été contradictoire en annonçant sa volonté d'encourager les écoles privées auxquelles son département accorde "un intérêt particulier" et bien qu'il a consolidé sa nouvelle stratégie en matière de plan pédagogique, sur un perfectionnement des compétences relevant de l'institution pédagogique nationale et de la mettre en corrélation avec celle de l'étranger, notamment avec l'Union européenne. Par ailleurs, le ministère de l'Education nationale a pris l'"engagement", jeudi, que les sujets du baccalauréat 2008 porteront sur les cours réellement dispensés au niveau national, affirmant que la "préservation de l'intérêt suprême des élèves" était sa "préoccupation essentielle". "Les sujets que comportera l'examen du baccalauréat seront non seulement conformes aux nouveaux programmes, mais également adaptés aux contenus effectivement dispensés au niveau national", a assuré le ministère dans un communiqué, qui énumère les "mesures appropriées prises dès la rentrée scolaire pour un meilleur suivi des classes d'examen". Une commission nationale "a été installée et chargée de faire, trimestriellement, le point sur l'état d'avancement des programmes", précise à cet effet le texte. Cette commission est présidée par l'inspecteur général du ministère et comprend des enseignants et des responsables de matière de chaque wilaya, selon la même source.