Le coordinateur espagnol des associations amies avec le Sahara occidental (CEAS-Sahara), José Taboada, a affirmé vendredi que l'état espagnol doit adopter, en décembre prochain lorsqu'il présidera le conseil de sécurité de l'ONU, des mesures réelles afin de "fixer une date pour la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental". José Taboada a rappelé dans un communiqué de presse dont l'APS a reçu une copie que le "samedi 12 novembre 2016, les associations amies avec le Sahara organisent une nouvelle manifestation à Madrid pour défendre le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à la souveraineté permanente sur les ressources naturelles du territoire sahraoui". Coïncidant avec la présidence de l'Espagne du Conseil de sécurité des Nations unies durant le mois de décembre prochain, ajoute le texte, la CEAS souligne "la responsabilité juridique de l'Espagne comme puissance administrant la dernière colonie en Afrique" et exige "une position ferme de l'Espagne, conformément au droit international". La CEAS demande également l'attribution à la Minurso (mission des nations unies pour le référendum au Sahara occidental) "la compétence dans la protection et la promotion des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés". La colonisation précise-t-on, "est un fléau historique de l'humanité. (...) et nous avons honte de faire partie du club sinistre des Etats qui sont contre le droit international en continuant à constituer des obstacles à la pleine réalisation du droit à l'autodétermination des peuples vivant sous occupation coloniale et étrangère", a-t-on ajouté de même source. Le peuple sahraoui, ajoute le communiqué, "ne marchera jamais seul. Des milliers de personnes provenant de toutes les régions de l'Espagne, des artistes, des politiciens, des représentants syndicaux et des organisations sociales conscients de cette responsabilité qui pèse sur notre pays vont se regrouper pour accompagner le peuple sahraoui", souligne le même document. Il n'y aura pas de repos, ajoute-t-on, tant que "l'Espagne ne fermera pas cette plaie qui saigne encore et qui entrave son passé, son présent et son futur", conclut le communiqué. La CEAS avait lancé depuis plus de deux mois une campagne pour la décolonisation du Sahara occidental à laquelle se sont joins de nombreux hommes de culture, de syndicalistes et de politiciens qui exigent, à travers diverses motions politiques de leur gouvernement, le parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental et l'adoption de mesures réelles pour fixer une date au référendum d'autodétermination conformément aux résolutions internationales. La manifestation, programmée pour le samedi 12 novembre pour dénoncer les accords de Madrid, verra l'organisation d'une marche qui partira de la gare centrale de Madrid (Atocha) pour prendre fin devant le siège du ministère espagnol des affaires étrangères. La cause sahraouie soutenue par le gouvernement de Cantabrie D'autre part, le gouvernement de Cantabrie (Espagne) a réaffirmé jeudi son soutien à la cause sahraouie par la recherche "d'une solution pacifique et diplomatique" au conflit du Sahara occidental. Le vice-président du gouvernement de la Cantabrie, Eva Diaz Tezanos, ainsi que le ministre de l'Education, de la Culture et des Sports, Ramon Ruiz, ont assuré lors d'une réunion avec une délégation sahraouie, conduite par le ministre de la coopération de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Sid Bulahi, que le gouvernement de Cantabrie continue à soutenir la cause sahraouie qui nécessite la recherche d'une "solution pacifique et diplomatique", indique le gouvernement dans un communiqué. Diaz Tezanos a en outre affirmé que son gouvernement va continuer à aider la population sahraouie sur le plan économique et humanitaire et a confirmé qu'un "soutien financier est prévu pour l'année prochaine", afin de pouvoir assurer la continuité des programmes de coopération qui ont été réalisés en 2016 et particulièrement le programme de "Vacances en paix" et de l'aide alimentaire. Le ministre sahraoui Bulahi Sid a pour sa part informé le gouvernement régional sur la situation prévalant au Sahara occidental et le "manque de volonté du Maroc à chercher une solution politique pacifique et durable comme prévue dans les diverses résolutions internationales". Il a en outre mis en exergue les conditions de vie difficiles dans les camps de réfugiés sahraouis. Tout en remerciant le gouvernement et la population de Cantabrie pour leur soutien et solidarité, le ministre sahraoui a souhaité "le renforcement des relations de coopération avec le gouvernement régional de Cantabrie qui a été toujours sensible à la situation du peuple sahraoui". Le Gouvernement de Cantabrie maintient plusieurs lignes de coopération avec les camps de réfugiés sahraouis, parmi lesquels le programme "Vacances en Paix", qui a permis cette année, l'arrivée en Cantabrie de 70 enfants sahraouis entre 7 et 12 ans accueillis par des familles la région, indique-t-on de même source. Les deux parties ont également passé en revue les résultats de l'aide humanitaire de la Cantabrie aux réfugiés sahraouis destinée à atténuer les effets des inondations qui ont eu lieu en 2016, et le soutien en matière santé qui permet au personnel médical et paramédical sahraouis d'être formés à l'hôpital sainte Clothilde et les visites régulières de personnel médical spécialisé aux camps de réfugiés. Le maire de la ville espagnole de Santander Cesar Diaz ainsi que plusieurs membres de son conseil avaient également réitéré au ministre sahraoui de la coopération de la république arabe sahraouie démocratique Bulahi Sid "leur soutien indéfectible à la cause sahraouie". "Notre soutien est unanime à toutes les questions soulevées par les organisations solidaires avec le Sahara occidental et par les délégués sahraouis", avaient-ils affirmé.