Le président américain élu Donald Trump pourrait reprendre l'accord de coopération militaire russo-américaine avec la Russie conclu en septembre dernier et effectuer des frappes conjointes contre les terroristes en Syrie. Des sources au sein du Pentagone et du département d'Etat américain ont déclaré au Washington Times être prêtes à suivre le cap politique de l'homme d'affaires et président élu, soulignant que la reprise de l'accord sur les frappes conjointes en Syrie conclu en septembre dernier pourrait être l'étape suivante de la collaboration militaire entre les deux pays. Cependant, on ignore toujours si Donald Trump reprendra cet accord. Selon le journal, Michael Flynn, ex-directeur de l'Agence du renseignement de la défense (Defense Intelligence Agency - DIA), qui figure parmi les candidats présumés au poste de chef du Pentagone, se prononce pour une nouvelle étape de coopération militaire russo-américaine. Auparavant, Vladimir Poutine et Donald Trump avaient pointé l'importance du développement des relations économiques et commerciales et la nécessité d'unir leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme international lors d'une conversation téléphonique. Les relations bilatérales laissent à désirer Le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine et le président élu américain Donald Trump se sont entretenus lundi par téléphone. Lors de cette conversation, les deux hommes politiques ont évoqué, entre autres, la nécessité de normaliser les relations bilatérales et ont évoqué la nécessité d'unir les efforts dans la lutte contre le terrorisme. Vladimir Poutine a félicité encore une fois le président élu américain pour sa victoire à l'élection et a exprimé son empressement de bâtir un dialogue de partenariat avec la nouvelle administration US, a annoncé lundi le service de presse du Kremlin, dressant le bilan de la conversation téléphonique passée entre les deux hommes politiques. " Le leader russe a encore une fois félicité son interlocuteur pour la victoire à la présidentielle, lui a souhaité du succès dans la mise en place de son programme pré-électoral et a noté sa volonté de fonder un dialogue de partenariat avec la nouvelle administration américaine, basé sur des principes d'égalité, de respect mutuel et de non-ingérence ", indique le communiqué. Le Kremlin révèle le contenu de la lettre de Poutine à Donald Trump. Les deux parties ont constaté qu'à l'heure actuelle les relations russo-américaines traversaient une période difficile et se sont prononcées en faveur d'un travail actif visant à les normaliser, précise la source. Notamment, les deux hommes politiques ont pointé l'importance du développement des relations économiques et commerciales et la nécessité d'unir les efforts dans la lutte contre le terrorisme international. " Dans ce contexte, les voies de règlement de la crise en Syrie ont été évoquées ", est-il précisé. En outre, MM. Poutine et Trump ont convenu de maintenir des échanges téléphoniques et, en perspective, tenir une rencontre. Poutine félicite Trump pour sa victoire et espère un "dialogue constructif" Le candidat républicain Donald Trump a remporté l'élection présidentielle du 8 novembre avec 279 grands électeurs contre 228 pour sa rivale démocrate Hillary Clinton. Son investiture aura lieu le 20 janvier 2017. Rappelons que le 9 septembre, Sergueï Lavrov et John Kerry, réunis en Suisse, ont adopté un plan en plusieurs étapes pour la résolution de la crise en Syrie selon lequel un cessez-le-feu a été introduit dans le pays à compter du 12 septembre. La trêve a duré environ une semaine. Les deux parties se sont ensuite accusées à plusieurs reprises d'avoir violé le cessez-le-feu. Le 19 septembre, les rebelles puis l'armée gouvernementale syrienne ont déclaré la reprise des hostilités. Par ailleurs, Moscou et Damas ont accusé la coalition dirigée par les Etats-Unis d'avoir frappé des positions de l'armée syrienne près de la ville de Deir ez-Zor. Le Pentagone a reconnu les faits, mais a déclaré sans fondement que la Russie était responsable de l'attaque contre le convoi humanitaire, ajoutant que le raid aérien pouvait avoir été effectué par les avions syriens. Le 28 septembre, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a averti son homologue russe Sergueï Lavrov que Washington s'apprêtait à suspendre la coopération avec la Russie sur le dossier syrien. Le 29 septembre, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré que Moscou ne souhaitait pas voir une situation où les Etats-Unis couvrent leur incapacité par des " attaques verbales " et des " accusations absolument sans fondement " contre la Russie. Le 3 novembre la coopération a été suspendue. Assad estime d'invasion la présence des militaires turcs Aux yeux de Bachar el-Assad les terroristes combattant en Syrie et arrivés dans son pays depuis la Turquie forment une "armée d'Erdogan". Le président syrien Bachar el-Assad estime que la présence des forces armées turques sur le territoire syrien est une invasion à laquelle son peuple a le droit de répondre. " Nous avons le droit de défendre (le pays). Il s'agit d'une invasion. Nous avons le droit de défendre notre pays contre toute invasion ", a affirmé le président syrien dans une interview à la chaîne de télévision portugaise RTP et dont le texte intégral a été publié sur le site de l'agence SANA. Le dirigeant syrien a noté que chaque terroriste se trouvant actuellement en Syrie " y était venu depuis la Turquie avec le soutien d'Erdogan ". " C'est pourquoi la lutte contre ces terroristes est la même chose que la lutte contre " une armée d'Erdogan ", non pas l'armée turque, mais juste " l'armée d'Erdogan ", a précisé Bachar el-Assad. Il a constaté qu'en vertu du droit international aucun pays n'a le droit d'envahir le territoire d'un autre Etat, indépendamment du fait que ce pays soit ou ne soit pas membre de l'Otan. Erdogan annonce le début d'une nouvelle phase de Bouclier de l'Euphrate . Le 24 août, l'armée turque a entamé une opération militaire contre Daech avec la participation de l'opposition syrienne. Au cours de cette opération baptisée " Bouclier de l'Euphrate ", l'armée a pris le contrôle de la ville frontalière de Jarablous dans le nord de la Syrie et poursuit son offensive vers le Sud-Ouest. Selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, l'opération vise à déloger les terroristes d'un territoire d'environ 5 000 kilomètres carrés et à y créer une zone de sécurité pour y installer les réfugiés. Dans le nord de la Syrie, les unités turques et celles de l'Armée syrienne libre entrent souvent en confrontation avec les détachements de milices kurdes qui seraient en lien avec le Parti des travailleurs du Kurdistan interdit en Turquie.