L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), réunie hier à Vienne, a conclu son premier accord de réduction de production depuis 2 ans, selon l'APS. Le deal obtenu, qui entérine l'accord d'Alger du 29 septembre dernier, prévoit une réduction de 1,2 million de barils par jour de la production de l'OPEP pour atteindre 32,5 Mbj. Cet accord de réduction engage 12 des 14 membres de l'OPEP, la Libye et le Nigeria ont été autorisés a maintenir leur niveau de production actuel, en raison de leur extrême difficulté financière. L'Algérie devrait baisser sa production de 50.000 barils/jour dans le cadre de l'accord de réduction de la production adopté mercredi par la réunion ministérielle ordinaire de l'Opep à Vienne.. La production pétrolière algérienne avait été, en octobre dernier, de 1,1 million barils/jour. La proposition algérienne de baisse de la production soumise à la réunion ministérielle de l'Opep a été adoptée lors de cette réunion ordinaire qui se tient au siège de l'organisation Ainsi, l'Arabie saoudite s'apprête à réduire sa production pétrolière pour atteindre 10,06 millions de barils par jour, selon une source au sein de l'OPEP. Les prix du brut sur les marchés mondiaux ont flambé et poursuivent leur hausse de plus de 7% après que l'annonce sur la réduction de la production pétrolière est apparue dans les médias. Par ailleurs, l'Iran a été autorisé à augmenter sa production jusqu'à atteindre le seuil maximal de 3,8 Mbj. Cet accord obtenu après de larges et soutenues consultations menées par le ministre algérien de l'énergie, Noureddine Boutarfa, devrait permettre une remontée des cours pétroliers dans la fourchette 50-60 dollars, comme le souhaitent les membres de l'OPEP. Fin septembre en Algérie, les pays exportateurs de pétrole se sont accordés sur une limitation comprise entre 32,4 et 33 millions de barils de brut par jour. Or, les limitations pour chaque pays-membre en particulier n'ont pas encore été établies. Des perturbations sur le marché de l'or noir ont eu pour conséquence la chute des cours du brut de 115 dollars par baril en juin 2014 à moins de 30 dollars par baril en janvier 2016, exposant de nombreux producteurs de pétrole à des difficultés financières. Depuis lors, les prix du pétrole sont légèrement remontés pour atteindre le niveau des 45 à 50 dollars le baril. Dans un contexte économique en crise, les pays de l'Organisation ont pu afficher hier leur volonté de dépasser les différends entre Arabie saoudite, Iran et Irak en vue de limiter la production du cartel mais le suspense demeurait sur leur capacité à sceller un accord. Portés par l'espoir, les cours du baril de Brent pour livraison en janvier étaient en forte hausse vers 12h40 GMT, gagnant 3,83 dollars par rapport à la clôture de mardi, à 50,21 dollars tandis que le WTI pour la même échéance prenait 3,59 dollars, à 48,82 dollars, en hausse de respectivement 8,26% et 7,94%. Annoncé fin septembre par le cartel à Alger, la concrétisation de cet accord était très attendue sur les marchés. En limitant la production de ses membres et de ses partenaires, il permettrait de mettre fin à la surabondance de l'offre qui a fait chuter les prix et porté un coup aux finances des pays producteurs. Les ministres de l'Opep s'étaient fixé pour objectif, en Algérie, de ramener leur production entre 32,5 et 33 mbj, contre une production ayant atteint 33,64 millions de barils en octobre. En marge de l'ouverture de la réunion ordinaire de l'organisation, le ministre de l'Energie Noureddine Boutarfa, pour sa part, s'est dit confiant que l'OPEP parvienne à un accord de baisse de sa production lors de sa réunion ministérielle. "Je peux dire qu'on s'approche d'un accord et j'espère qu'à la fin de la réunion, on aura un accord", a-t-il déclaré à l'APS. Il a aussi relevé les efforts consentis par l'Algérie en vue de concrétiser l'accord obtenu à Alger en septembre dernier. "Il y a un grand effort des autorités algériennes et à leur tête le président de la République Abdelaziz Bouteflika qui a donné une grande importance et apporté un grand appui à cette réunion pour qu'elle se déroule dans les meilleures conditions", a souligné le ministre. Le président de l'OPEP a remercié expressément M. Boutarfa pour ses efforts entrepris pour arriver à cet accord. Fruit de plusieurs semaines d'intenses efforts de concertation menés par l'Algérie en direction des pays membres et non membres, l'initiative algérienne fait suite à l'accord historique obtenu lors de la réunion extraordinaire de l'organisation pétrolière en septembre à Alger et portant sur la limitation de la production entre 32,5 et 33 millions de barils/jour.