La détermination du moment à conquérir réside à défendre et à assurer la pérennité du développement durable. Il s'agit d'assurer le développement et la promotion de la production algérienne, de faire de son économie, une économie intégrée malgré les très lourdes contraintes extérieures conséquences de la mondialisation et de la persistance de la crise du baril de pétrole, les contraintes internes, bureaucratiques, tantôt d'une excessive lourdeur de rigueur, tantôt laxistes, auxquelles, il faudra s'attacher à trouver des solutions. Les décideurs et autres planificateurs économiques savent qu'il faudra encore du temps pour assurer cette réussite, l'inscrire au fronton du nouveau modèle de croissance économique. Ils connaissent aussi la limite des efforts humains pour le promouvoir. Aussi, l'essentiel pour mener à bien ce nouveau processus de croissance économique réside-t-il dans la consolidation et le maintien de la paix sociale, la recherche des voies d'une véritable rentabilité visant l'exploitation rationnelle de la richesse nationale génératrice de revenus et d'emplois, la complémentarité entre le secteur public et le secteur privé, mais aussi l'amélioration d'une meilleure vie de la population avec la justification d'une espérance de bonheur, progrès et prospérité pour tous. Le nouveau modèle de croissance économique n'est pas indique-t-on un plan provisoire et vide, mais le pilier et le bras politique d'une stratégie à moyen et long termes qui se manifeste tous azimuts. Gouvernement, partenaires sociaux et économiques, travailleurs, fellahs, société civile, collectivités locales, etc. : chaque secteur est interpellé à organiser ses activités, son plan de charge, ses contributions en fonction d'un objectif politique précis : la résistance économique. Il s'agit avant tout de bloquer les rouages administratifs inefficaces afin d'inventer une nouvelle forme économique dépourvue de contraintes et d'obstacles et surtout apprendre à vivre à la hauteur des moyens du pays. Une gageure, un défi ? Ce sera dur. De cette ligne, il n'est point de dévier. Pratique et pragmatisme sont les deux socles de cette nouvelle dynamique. Et son horizon socio-économique est large. Un nombre de perspectives, d'objectifs et d'orientations sont donc assignés au nouveau modèle de croissance économique en phase avec les défis d'ordres internes et externes. L'objectif premier et de garantir une croissance économique à un taux annuel moyen de plus de 7 % permettant la stabilité macro-économique, la mutation et le changement structurel et de l'équité sociale, une recherche avisée de partenaires étrangers, véhiculant le transfert de technologie et de savoir-faire mais l'intégration et la contribution de la diaspora algérienne. Pour de nombreux économistes, le second objectif est la mise en œuvre de politiques systématiques axées sur le changement structurel. Il s'agit d'abandonner les politiques volontaristes axées sur les logiques rentières et de replacer au cœur du modèle de développement et de croissance, l'objectif de production. Il ne doit pas s'agir de valoriser les ressources naturelles sans la création concomitante d'appareils de production diversifiés et d'environnement approprié en terme notamment de recherche et d'intensification technologique et de formation. Il est donc impératif pour tout un chacun individuellement et collectivement de contribuer efficacement à la recherche de moyens tangibles de sortie de la crise actuelle que traverse le pays en raison de la baisse de ses revenus tirés des hydrocarbures. Là, les complémentarités, la conjugaison des efforts communs entre les acteurs sociaux et économiques, tous les secteurs doivent être exploités rationnellement pour s'engager dans un véritable processus économique au bout duquel se profilera le contenu de l'après-pétrole. Si tout le monde se résout à cette voie, c'est un choix politique qui ne sera pas sans effets, sans impacts positifs sur la vie de la société. En effet, l'importance des mutations que connaît le pays, de même que la nécessité permanente d'adapter le fonctionnement et la gouvernance de l'économie et d'éliminer les obstacles, les déséquilibres de divers ordres, commandant la mise en œuvre du nouveau modèle de croissance, en vue d'assurer une conduite cohérente et efficiente de l'économie nationale.