Le déficit du foncier longtemps évoqué comme étant une des causes du développement économique de la région C'est lors du forum de la radio Soummam que l'invité du jour, M. Hadjadj Abdelkrim, directeur de l'Agence foncière de wilaya révélera que les ex-agences communales vont être soumises à un audit afin d'éclairer celle qu'il dirige sur certains points relatifs au sommier de consistance du foncier à travers la wilaya de Béjaïa. Interrogé sur les éventuels contentieux hérités de ces ex-agences, il répondra que “ les contentieux sont déjà pris en charge ” et d'ajouter que “ 520 actes de propriété ont été déjà régularisés pour les citoyens; quant aux dossiers restants ils seront traités au cas par cas ”. Toutefois, il signalera que la priorité a été donnée à l'assainissement de la situation des ex-agences communales et à la gestion des trois années de retard accumulé à cause du refus de l'installation de l'Agence de wilaya par l'APW. Outre cette priorité, l'agence est au stade de restructuration ce qui a permis l'ouverture de 5 antennes dans différentes daïras. Il n'omettra pas de signaler la création de nouveaux foyers économiques au niveau de certaines daïras, à l'exemple de Sidi Aïch, Taharacht, Fenaïa, Toudja et que des offres foncières ont été lancées, ainsi que la création de deux zones d'activés touristiques situées à Aokas et Melbou, totalisant une superficie de 30 hectares. Il faudra relever quant à la mission d'aménagement que l'agence est en conformité avec les instructions concernées par l'élaboration et l'adoption des plans de développement et d'aménagement urbain (PDAU) communal ou intercommunal et qu'elle voudrait donner une image contemporaine à la wilaya. D'ailleurs à ce sujet, il annoncera que des concours d'idées et d'architecture seront incessamment lancés comme c'est le cas pour la gare internodale d'Akbou. Si pour le gestionnaire de l'agence foncière la consistance du foncier est en évolution par contre la vision futuriste de création de nouvelles villes dans la wilaya de Béjaïa est-elle ressentie ? De plus, pourquoi les villes sont-elles déstructurées ? Ne doit-on pas alors aller vers une nouvelle approche de l'utilisation rationnelle des potentialités et des atouts que renferme la wilaya pour le lancement d'un plan de développement à long terme tout en mettant en place des plans de correction pour ce qui a été déjà réalisé.? Chaque wilaya, chaque région a ses spécificités et nous devrons conjuguer avec celles-ci. Béjaïa, qui devait jouer le rôle de locomotive dans le développement économique de par sa situation géographique , son port, son rail et son aéroport, se retrouve aujourd'hui face à une réalité, celle de ne pas avoir été mise sur les rails d'un développement durable, ce qui la place à la fin du convoi.