Au terme d'un tout petit match, Liverpool a pris le dessus sur Manchester City (1-0) à Anfield dans le choc de la 19e journée. Un but précoce de Wijnaldum a suffi aux Reds. Un succès important pour les hommes de Jürgen Klopp, qui restent à six longueurs de Chelsea et son rythme démentiel. Un but et c'est à peu près tout : ce Liverpool - Manchester City ne restera pas comme un sommet de l'année 2016 du football. La tête victorieuse de Georginio Wijnaldum dès la huitième minute a au moins permis à Liverpool de l'emporter (1-0) et de rester à six points du leader Chelsea. Prévu comme un sommet de jeu, le match a surtout été marqué par la faiblesse technique et les approximations des acteurs, notamment de l'arrière-garde des Citizens. Les Reds enchaînent un quatrième succès consécutif, les hommes de Guardiola en resteront donc à trois victoires de rang. Surtout, City pourrait reculer à la cinquième place du championnat, étant désormais à la portée d'Arsenal et Tottenham qui jouent dimanche. Mais les Citizens ne méritaient franchement pas mieux. A l'exception d'une dizaine de minutes en début de seconde période, au cours desquelles Agüero (54e) et Kolarov (59e) ont cadré les deux seuls tirs des Sky Blues, ces derniers n'ont jamais su mettre en défaut l'arrière-garde des Reds, malgré une possession de balle (57%) largement en leur faveur. La plus grosse occasion du second acte a d'ailleurs eu lieu à cette période lorsque David Silva a réussi à s'ouvrir une fenêtre de tir à l'entrée de la surface. Mais sa tentative du gauche est passée juste à côté des buts de Mignolet, encore préféré à Karius (55e). La seule vraie situation dangereuse pour City, donc…
Lallana encore décisif Véritable bête noire des Citizens (4 victoires consécutives, série en cours), Liverpool se sera pourtant contenté du minimum. Il n'aura fallu qu'un seul tir aux hommes de Jürgen Klopp pour prendre l'avantage en première période. Décalé sur la gauche, Adam Lallana a profité de la passivité étonnante de Zabaleta pour adresser sa 7e passe décisive de la saison d'un centre merveilleux vers Wijnaldum, plus prompt et plus aérien que Kolarov (8e, 1-0). Mais, si on pensait que ce but allait lancer cette rencontre, il n'en a rien été. Pourtant, sur chaque action, Liverpool semblait capable d'enfoncer le trou. Mais les mauvais choix de Wijnaldum (26e), Firmino (44e) et les frappes non cadrées d'Emre Can (29e) et Clyne (48e) ont empêché les Reds de faire le break. Qu'importe. Face à de tels Citizens, un petit but était largement suffisant pour se maintenir à six points de Chelsea. Le choc face aux hommes de Conte, dans un mois, aura déjà presque un parfum de finale de Premier League…
Pour les Blues, c'est la totale Longtemps accroché par Stoke City à Stamford Bridge, Chelsea a pris la mesure de son hôte en fin de rencontre pour s'imposer 4-2 et conforter sa place de leader. Les Blues s'offrent ainsi leur 13e victoire consécutive et égalent le record historique établi par Arsenal lors de la saison 2001-2002. Ce fut dans la douleur, mais Chelsea tient son record ! Les Blues se sont imposés 4-2 face une équipe de Stoke City accrocheuse et revenue deux fois dans la partie. Avec cette victoire, les hommes d'Antonio Conte égalent la marque des invincibles d'Arsenal en 2001/2002 avec 13 succès de rang (sur une même saison, le record à cheval sur deux campagnes étant de 14 succès consécutifs) en Premier League. Les voilà désormais avec neuf points d'avance sur leur plus proche poursuivant Liverpool. Après avoir embêté les Reds pendant une demi-heure mardi, les Potters étaient venus à Stamford Bridge pour refaire le coup et rester comme l'équipe qui a stoppé le rouleau compresseur Chelsea. A défaut d'être le caillou dans la chaussure d'Eden Hazard et les siens, ils ont au moins joué leur rôle de poil à gratter comme il se doit. En balançant de longs ballons vers Crouch devant et en comptant sur un Grant inspiré dans ses buts, le 13e de Premier League a retardé l'échéance.
Quatre buts en vingt minutes Car si Cahill a ouvert le score peu après la demi-heure (34e), Stoke a réagi dès la reprise sur un ballon aérien repris par Crouch et conclu par Martins Indi (46e). Dominateur mais loin d'être souverain, le leader londonnien a peiné à trouver la solution pour faire imploser le bloc défensif des visiteurs. C'est au retour des vestiaires que les maestros des Blues ont fini par trouver les brèches pour s'infiltrer dans la surface adverse. Willian, sur un très bon travail de Moses et une remise impeccable de Hazard, a lancé une seconde période de feu et un festival offensif des Blues. Jusque-là sevré de spectacle, Stamford Bridge n'a plus su où donner de la tête. Stoke, par l'intermédiaire de l'inévitable Crouch, a cru relancer à nouveau le match à la 64e minute. Une embellie longue de… 40 secondes avant le doublé de Willian, profitant d'une rare possibilité d'accélérer dans la profondeur pour remettre les Blues devant. En tête, Chelsea a de nouveau galéré pour faire définitivement la différence. Avant de trouver la solution par Diego Costa, très maladroit auparavant, auteur de son 14e but de la saison sur un coup de physique à cinq minutes de la fin. Antonio Conte a eu de quoi souffler car rien ne fut simple pour ses joueurs. Après avoir conservé sa cage inviolée pendant quatre matches, Chelsea a encaissé deux buts sur les deux seules frappes cadrées des Potters. Et ces vingt minutes de folie sont peut-être idéales pour un 31 décembre, mais ne sont pas particulièrement rassurantes pour un leader. Qu'importe. Les Blues bouclent leur première moitié de saison en gravant l'histoire et en s'offrant un seizième succès en 19 journées. Un bilan presque parfait, qui vaut bien quelques menues frayeurs.
Martial et Pogba sauvent Manchester United Mené à cinq minutes de la fin à Old Trafford par Middelsbrough, Manchester United a marqué deux buts en deux minutes pour arracher la victoire (2-1) lors de la 19e journée. Deux buts signés Anthony Martial et Paul Pogba, les deux Frenchies des Red Devils. José Mourinho peut pousser un énorme ouf de soulagement. Le coach portugais peut également remercier ses deux Frenchies, Anthony Martial et Paul Pogba. Grâce aux Français, buteurs tous les deux ce samedi, Manchester United s'est sorti d'un beau pétrin en renversant Middlesbrough (2-1) en toute fin de match à Old Trafford, lors de la 19e journée. Et en deux minutes. Avec une 5e victoire consécutive en Premier League. Depuis quelques semaines, Zlatan Ibrahimovic tirait Manchester United vers le haut (huit buts inscrits sur les quinze derniers de son équipe). Avec cinquante buts marqués en 2016, le Suédois manque la possibilité de rejoindre, voire de dépasser l'attaquant du FC Barcelone Lionel Messi (51 buts), meilleur buteur dans un grand championnat sur l'année civile 2016. Malchanceux face à un gardien de Middlesbrough, Victor Valdes, bien inspiré, Ibrahimovic a toutefois plus apporté dans le jeu à ses coéquipiers que d'habitude, en vampirisant moins le ballon. Le score étroit ne reflète pas l'excellente qualité de jeu de Manchester United, qui a tiré 32 fois au but. Car contre Middlesbrough, c'est l'ensemble du collectif, ses Français Anthony Martial et Paul Pogba, tous deux buteurs, en tête, qui a brillé et permis aux Red Devils de remporter leur sixième victoire de rang et de signer leur douzième match sans défaite, toutes compétitions confondues.