Le leader de l'opposition mozambicaine, Afonso Dhlakama, a annoncé mardi une trêve de deux mois dans le conflit qui oppose la branche armée de son parti, la Renamo, et le gouvernement et a fait plus de 20.000 déplacés et réfugiés. La Renamo a ainsi décidé de prolonger le cessez-le-feu d'une semaine annoncé le 27 décembre. Il y a eu quelques petits incidents, mais la trêve de sept jours s'est bien passée, donc j'annonce le prolongement de la trêve pendant 60 jours, jusqu'au 4 mars, a déclaré mardi Afonso Dhlakama, lors d'une conférence de presse organisée par téléphone à Maputo alors qu'il vit retranché dans les montagnes de Gorongosa (centre). Cette annonce inattendue fait suite à une série de conversations téléphoniques entre Afonso Dhlakama et le président mozambicain Filipe Nyusi, au moment où les pourparlers de paix entre le gouvernement et la Renamo sont au point mort. Cette trêve est destinée à créer un environnement propice à l'accélération des pourparlers à Maputo, dans une ambiance de paix et de tranquillité pour les deux côtés, le gouvernement et la Renamo, a expliqué Afonso Dhlakama. Je continue à dire que les forces de la Renamo n'iront pas provoquer les positions des forces gouvernementales, a-t-il assuré. De son côté, le président mozambicain avait annoncé lundi que la responsabilité de l'annonce du prolongement de la trêve incombait à la Renamo, dans la mesure où le gouvernement ne commet aucune attaque. La confiance est en train de se créer, de se construire, et elle va être productive, a-t-il ajouté, selon la télévision privée STV. La Renamo, l'ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), a repris les armes en 2013 pour contester la mainmise du Frelimo, parti au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1975.