Le Comité de surveillance des accords de réduction de la production de pétrole conclus par l'Opep et ses partenaires s'est réuni hier à Vienne, avec la participation de l'Algérie, représentée par le ministre de l'Energie Noureddine Boutarfa, pour prendre part aux travaux de la première réunion ministérielle du comité. Dans sa déclaration à la presse à son arrivée à Vienne, M. Boutarfa a indiqué que cette réunion serait consacrée aux différentes questions liées au système de monitoring mis en place, notamment "les sources, le planning, les délais et les systèmes d'alerte". "Il y aura également un indicateur sur les exportations lors de cette réunion", a-t-il affirmé, ajoutant qu'il s'agirait d'une information complémentaire "qui sera demandée aux pays". "Nous allons aussi discuter pour que la question des exportations fasse partie des documents du monitoring", a déclaré le ministre. Arrivant dans la capitale autrichienne, le ministre saoudien de l'Energie Khaled al-Faleh a soulign é que les producteurs avaient déjà diminué leur mise sur le marché de 1,5 million de barils par jour, par ailleurs, son homologue russe, Alexandre Novak, était également optimiste, disant que Moscou était "en avance sur ce qui était prévu" et faisait "de son mieux pour maximiser sa participation", selon Bloomberg. Il est a noter, que le comité de monitoring devrait se réunir encore à trois reprises avant la prochaine réunion de l'Opep pré- vue en mai. Ainsi, il y aura une deuxième réunion du comité en février prochain, rappelant que ce comité "a la faculté de convoquer, si nécessaire, une réunion ministérielle extraordinaire de l'Opep". Par ailleurs, le ministre algérien de l'Energie M. Boutarfa a confirmé que l'Algérie avait réduit plus que son quota de baisse de production, soit plus de 50.000 barils/jour. La production pétrolière algé- rienne actuelle tourne autour de 1,027 million de barils par jour, a-t-il précisé. Pour rappel, l'accord conclu le 10 décembre pour six mois et entré en vigueur le 1er janvier prévoit qu'une dizaine de pays non-OPEP, dont la Russie, doivent réduire leur production de 558.000 bj. Parallèlement, dans un accord en novembre, les pays de l'OPEP ont prévu une baisse de production de 1,2 mbj. Cette réduction globale de 1,8 mbj a pour but de désengorger le marché du pétrole et faire remonter les prix.