La place importante qu'a eue l'Algérie dans les négociations, pour baisser la production pétrolière, et qu'elle continue d'avoir, a été encensée par les pays membres de l'Opep et non-Opep, jeudi à Abu-Dhabi. En marge de l'Atlantic Council Global Energy, un forum qui s'est déroulé dans la capitale émiratie, le ministre de l'Energie, Nouredine Bouterfa s'est entretenu avec ses homologues de l'Arabie-Saoudite, de l'Irak et du Koweït, ainsi que le Secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). «Dans le cadre de ces entretiens, toutes les parties ont mis en avant le rôle clé qu'a joué l'Algérie pour stabiliser le marché pétrolier», a-t-on appris auprès du ministère de l'Energie. « L'Algérie poursuit ses efforts pour maintenir la dynamique impulsée en septembre à Alger et arriver, à terme, à la stabilisation des marchés pétroliers autour de prix justes qui conviennent à la fois aux pays producteurs et aux pays consommateurs», a-t-on souligné de même source. Le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, et ses homologues de l'Arabie Saoudite, de l'Irak et du Koweït ainsi que le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se sont réunis jeudi à Abu Dhabi. Ces entretiens, tenus en marge de l'Atlantic Council Global Energy, Forum qui se déroule dans la capitale émiratie, ont porté sur « l'évolution des marchés pétroliers et de la démarche d'implantation du mécanisme de suivi en vue de la réunion du haut comité de monitoring prévue le 22 janvier à Vienne», a indiqué cette source. A cet effet, ces ministres se sont dits «satisfaits des premiers éléments de réduction de l'offre suite au dernier accord Opep non Opep», a-t-on ajouté. Pour rappel, en approbation de la proposition algérienne pour mettre en oeuvre l'accord d'Alger, l'Opep a décidé de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour (bj) à partir du 1er janvier 2017, pour porter son plafond à 32,5 millions de barils par jour, et ce, tout en imposant des quotas précis aux différents pays avec la mise en place d'un comité de surveillance. Les plus fortes baisses de production sont supportées par l'Arabie saoudite (-486.000 b/j), l'Irak (-210.000), les Emirats arabes unis (-139.000) et le Koweit (-131.000). Par contre, l'Iran a obtenu gain de cause et peut augmenter sa production de 90.000 b/j, alors que la Libye et le Nigeria sont exemptés des limitations en raison des conflits auxquels ils font face, et de leur impact sur leurs finances, tandis que l'Indonésie, qui a refusé de souscrire à l'accord, a vu son adhésion à l'Opep gelée. Quelques jours après cet accord, onze (11) pays producteurs non-membres de l'Opep, se sont également engagés, lors d'une réunion avec les membres de cette organisation, à réduire leur production d'environ 558.000 barils/jour à compter du 1er janvier 2017. L'Opep et les onze producteurs non membres ont ainsi conclu un accord, le premier du genre depuis une quinzaine d'années, pour agir ensemble en réduisant leur production d'un total avoisinant 1,8 mbj à partir de janvier 2017. Les onze pays hors-Opep, qui se sont engagés à cette décision sont l'Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, Guinée équatoriale, Kazakhstan, Malaisie, Mexique, Oman, Russie, Soudan et Sud Soudan. Un Comité ministériel de suivi de l'accord a été constitué pour suivre la mise en oeuvre de ce deal. Il est composé de représentants de l'Algérie, du Koweït et du Venezuela et de deux représentants de pays non-Opep (Russie et Oman).