L'euro perdait lundi un peu de terrain face à un dollar qui tentait de se reprendre, aidé par des données américaines conformes aux attentes, après avoir souffert en fin de semaine dernière d'un fort ralentissement de la croissance aux Etats-Unis fin 2016. L'euro valait 1,0650 dollar, contre 1,0693 dollar vendredi soir. La monnaie européenne baissait également face à la monnaie nippone, à 121,80 yens pour un euro, contre 123,07 yens vendredi soir. Le billet vert aussi baissait face à la devise japonaise, à 114,36 yens pour un dollar, contre 115,06 yens vendredi. Les cambistes effectuaient quelques achats à bon compte de dollars, profitant de l'accès de faiblesse de la monnaie américaine en fin de semaine dernière après l'annonce d'une nette décélération de la croissance américaine au quatrième trimestre 2016. En outre, le billet vert était quelque peu soutenu lundi par l'annonce d'une progression des dépenses des ménages américains plus rapide que de leurs revenus. De plus, l'inflation aux Etats-Unis a continué sa progression sur un an en décembre, selon l'indice PCE, progressant de 1,6% en glissement annuel, après 1,4% en novembre. Mais pour certains cambistes, si ces données, conformes aux attentes des analystes sont de nature à conforter l'idée que l'économie américaine continue de se renforcer, elles ne sont suffisamment élevées pour pousser la Réserve fédérale américaine (Fed) à remonter ses taux dès cette semaine. En effet, si "les politiques de Donald Trump vont rester au coeur des préoccupations des marchés dans les prochaines semaines, les données économiques et les banques centrales vont faire leur retour dans l'actualité", a prévenu Hussein Sayed, analyste chez FXTM. La Fed tiendra mardi et mercredi sa première réunion de politique monétaire depuis l'investiture de Donald Trump. L'institution, qui avait signalé sa volonté de relever son taux directeur à trois reprises en 2017, devrait cependant le garder inchangé ce mois-ci, a estimé Hussein Sayed. "Les investisseurs restent frustrés par le manque de clarté sur le front économique alors que le président Trump continue à mettre l'accent sur le protectionnisme et l'immigration", a indiqué Stephen Innes, analyste chez Oanda. "La crainte est que le marché commence à penser que les vendettas personnelles obscurcissent le jugement du Bureau Ovale et cela pourrait se traduire par un énorme vote de défiance du marché", a-t-il ajouté. La livre britannique baissait face à la monnaie européenne, à 84,99 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,2529 dollar pour une livre.