Au moins seize personnes auraient été tuées lors d'un attentat suicide attribué à la secte islamiste nigériane Boko Haram survenu mardi matin au marché de Doublé, dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, annoncent des sources communautaires, un bilan ramené à quatre morts selon des sources sécuritaires citées par la télévision publique CRTV. Le mardi est jour de marché périodique dans cette localité proche de la frontière avec le Nigeria. Cette activité attire une grande affluence, visée par un kamikaze présumé qui a fait exploser sa charge au milieu d'une foule bigarrée ce mardi 31 janvier, causant un massacre assimilé à un "carnage", a rapporté un témoin joint par Xinhua. Le bilan de l'attaque s'élèverait à "au moins seize morts et presque autant de blessés, évacués à l'hôpital de Mora (la ville à laquelle la localité de Doublé est rattachée)", a indiqué cette source, évoquant une confusion autour des informations relatives à cet attentat attribué à la secte islamiste nigériane Boko Haram. Des sources sécuritaires citées par Cameroon Radio and Television (CRTV), l'office de radio et télévision public, dans son édition du journal télévisé de la mi-journée mardi ont, quant à elles, fait part d'une simple tentative d'attentat déjouée à Doublé, où trois kamikazes présumés ont été tués après avoir été repérés en voulant activer leurs charges. Une victime civile est aussi déplorée, puis sept blessés, d'après l'information du média gouvernemental, sans donner des précisions sur les circonstances de la tentative d'attentat et l'identité de ses auteurs. L'étau se resserre autour des preneurs d'otages Kildadi Taguiéké Boukar, a clôturé samedi dernier par la Vina, la mise sur pied de son plan stratégique sécuritaire régional entamée depuis bientôt un an "Le temps est compté pour les preneurs d'otages et leurs complices... Le temps est venu pour agir en synergie : populations-chefferies traditionnelles-forces de maintien de l'ordre et de sécurité-collectivités territoriales décentralisées et autorités administratives... Le temps est venu de vaincre le mal à la racine ! " Des mots-clés prononcés à dessein par Kildadi Taguiéké Boukar, gouverneur de la région de l'Adamaoua lors de la clôture de sa tournée régionale de prise de contact et de sécurité sur l'ensemble des 21 arrondissements de la région.Partout où il est passé, le message est resté le même : " nous savons que des relais existent au sein même des populations locales pour renseigner les malfrats. Il est temps qu'ils se rebiffent car l'étau se resserre sur eux ". En effet, la région de l'Adamaoua connaît depuis deux décennies le phénomène pernicieux de preneurs d'otages avec des demandes de rançons. Les forces de maintien de l'ordre et de sécurité démantèlent chaque jour des réseaux bien huilés de ces kidnappeurs, des braconniers sans que cela ne les dissuadent. Dans les villages de l'Adamaoua, de nombreux hameaux de bergers et bouviers, des ranches sont devenus les cibles privilégiées des kidnappeurs. De concertation avec les populations, les magistrats municipaux et les populations, un contrat de confiance vient d'être établi avec les forces de maintien de l'ordre et les pouvoirs publics. Des comités de vigilance ont été créés dans chaque chef-lieu d'arrondissement et partant, dans tous les villages. Ils ont été pourvus en matériels, tel que édicté par le chef de l'Etat.