La rationalisation financière et sa bonne gestion constituent en ce moment précis un instrument primordial de direction tant au plan de l'économie nationale, qu'à celui des opérateurs économiques. A ce titre, le gouvernement accorde un rôle important au système financier et budgétaire dans son ensemble, dans la mobilisation des ressources financières et de leur répartition adéquate en fonction des objectifs économiques et sociaux attendus courant le présent programme quinquennal. Cette démarche devra se traduire inéluctablement par une meilleure intégration de la planification financière, au sein du processus d'ensemble, pour faire de ce secteur un intermédiaire actif de la planification économique tant à l'échelle macro que macro-économique. Dans ce cadre, le renforcement du rôle du système financier en raison de la baisse des revenus pétroliers du pays suppose une transformation qualitative de ses modes d'intervention, en privilégiant l'utilisation d'instruments à caractère financier et économique, permettant d'encadrer efficacement le fonctionnement et le développement de l'appareil de production tout en fournissant des prestations variées aux entreprises. Au niveau macro-économique, les exigences d'efficacité dans l'utilisation des ressources internes, et le développement de la décentralisation impliquent un rôle accru de la planification financière, pour orienter efficacement l'action des partenaires et des agents économiques en conformité avec les objectifs du développement national dans son intégrité. A ce titre, le développement de plans de crédit et la multiplication et la diversification des instruments financiers, permettront une mobilisation et une canalisation intensive des ressources d'épargne disponibles au sein de l'économie nationale et leur affectation en fonction des priorités de la politique économique et sociale mise en application pour le gouvernement en référence au programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. En outre, l'effort déjà engagé visant à faire du système financier un partenaire plus actif dans la planification des investissements devra être poursuivi par le développement et l'élargissement d'instruments et mécanismes visant à permettre une implication plus réelle de ce secteur dans la mise en place des conditions de création de richesses et d'emplois, sur la base de critères d'évaluation économiques des projets, et en tout premier lieu ceux appelés à être initiés et conduits de manière autonome par les opérateurs privés. Enfin et en relation avec les nécessités de maîtrise des équilibres financiers extérieurs à moyen et long termes, une coordination globale et précise devra être mise en œuvre pour une mobilisation de ressources extérieures, permettant ainsi d'obtenir des conditions financières avantageuses, s'inscrivant dans une analyse plus large sur les effets attendus pour l'entreprise et pour l'économie nationale dans son ensemble. Par ailleurs, la conduite du développement socio-économique du pays nécessite le renforcement du système d'informations statistiques, la maîtrise des instruments de prévisions conformes aux pratiques universelles et la réhabilitation de la fonction de planification dans le cadre d'une économie de marché. C'est dire combien la prospective est indispensable pour apporter les éclairages nécessaires à la vision d'avenir du développement national, des moyen et long termes, et de dépasser la programmation fondée sur une juxtaposition des projets sectoriels, dont la cohérence s'établissant a posteriori.