La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mounia Meslem, a annoncé jeudi à Alger l'installation d'un groupe de travail multisectoriel chargé du suivi de la petite enfance. La ministre intervenait à l'ouverture de la rencontre de célébration de la Journée de l'enfant maghrébin, coïncidant avec le 16 février, placée cette année sous le thème de "l'investissement dans l'enfance, base de la dynamique du développement durable". Mme Meslem a précisé que la mission de ce groupe de travail est le suivi de la petite enfance, en ce qu'elle recèle comme "dons et compétences créatifs" ainsi que la prise en charge de ses "expressions de fragilité". Qualifiant ce nouveau mécanisme d'"espace de réflexion et de propositions", elle a expliqué qu'il constitue "la synthèse de l'ensemble des efforts précédents à même d'unifier les initiatives des différents départements" en la matière. L'intérêt, a-t-elle ajouté, étant de garantir aux enfants maghrébins les conditions d'une vie réunissant amour, paix, développement et prospérité, considérant que de part leur passé commun, les pays maghrébins sont appelés à "saisir l'opportunité de préparer une génération d'enfants hostile à toute forme de violence et qui croit au rêve de l'unité maghrébine". La protection de cette frange de la population, a-t-elle poursuivi, a bénéficié jusque-là de "stratégies, de programmes de développement et de politiques luttant contre tous les dépassements envisageables à l'égard de l'innocence enfantine". Lesquelles politiques a-t-elle souligné, sont "intimement liées" au rôle de la famille à laquelle incombe la responsabilité première d'éduquer les enfants, ainsi qu'à la condition de la femme, appelée, selon la ministre, à évoluer selon le principe de "la complémentarité des rôles et de la diversité sociale". A ce propos, Mme Meslem a rappelé que le slogan de l'année en cours est celui de la "femme entrepreneuse", visant à encourager la créativité de celle-ci, sa présence dans le monde du travail et sa participation dans les dépenses du foyer. Cette orientation, a-t-elle observé, affirmée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika vise à "asseoir les bases d'un système honnissant la marginalisation de l'enfance et à encourager leur présence dans les débats et décisions les concernant". La ministre a souhaité, à ce sujet, "davantage d'équité" pour cette frange de la société, de sorte à concrétiser véritablement le principe d'"égalité", consacré par la nouvelle Constitution, avant de plaider pour le "renforcement" des contacts et des échanges entre les enfants issus des différents pays de l'espace maghrébin. De son côté, le représentant de l'UNICEF en Algérie, Marc Lucet a tenu à réitérer "l'engagement" de l'agence onusienne à continuer à assister et à coopérer avec l'Algérie dans le sens de la promotion des droits de l'enfant, relevant que le pays a pris en charge les questions liées au développement de la petite enfance. La séance matinale de cette journée a été, par ailleurs, marquée par la lecture d'un message par un écolier algérien, Samy Ahmed Raouf, au nom des enfants maghrébins, adressé à leurs semblables des Etats arabes en proie aux conflits armés, dans lequel sont exprimés la dénonciation de la violence et la solidarité à leur égard ainsi qu'un appel au retour rapide de la paix dans leurs pays.