Partis politiques, associations de la société civile et simples citoyens sont nombreux à se joindre aux appels qui se sont déjà exprimés demandant la révision de la Constitution pour permettre au président de la République de se présenter pour un troisième mandat. Le vaste mouvement qui s'est prononcé en faveur de la révision de la loi fondamentale se confirme de jour en jour. Le FLN, le RND et l'ONM (anciens moudjahidine) se sont prononcés pour ce projet. Le Parti du renouveau algérien (PRA), vient de s'ajouter à la longue liste en annonçant, jeudi, son soutien à la révision de la Constitution et à la candidature du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika pour un troisième mandat. Selon le secrétaire général du PRA, M.Kamel Bensalem, qui présidait l'ouverture des travaux de la session ordinaire du Conseil national de son parti, la révision de la constitution permettra "à l'homme des réformes, M. Abdelaziz Bouteflika, fort du respect et du soutien des Algériens et des étrangers, de parachever le processus d'édification du pays". Le PRA a toujours apporté son soutien au président de la République depuis sa candidature pour le premier mandat en 1999 et soutenu toutes ses démarches visant la consécration de la paix et de la stabilité en Algérie dont la plus importante est la Réconciliation nationale qui a "insufflé une nouvelle dynamique au pays et levé le blocus international qui lui était imposé", souligne Bensalem. Par ailleurs, M. Bensalem a dénoncé le dernier attentat terroriste perpétré il y a deux jours à Thenia (Boumerdès) affirmant le soutien de son parti "à toutes les forces nationales qui luttent contre les atteintes à la stabilité de l'Algérie". Il a, dans ce contexte, rendu hommage aux éléments de la sécurité pour "les réalisations accomplies ces derniers jours suite à l'intensification des efforts visant la lutte contre le terrorisme". Présentant le bilan de son parti pour l'année écoulée, le secrétaire général du PRA a affirmé que sa formation politique a remporté 4 sièges à l'Assemblée populaire nationale (APN) lors des dernières législatives, occupant ainsi la 11ème place parmi les 23 partis représentés au Parlement. Un résultat satisfaisant, estime-t-il, pour un parti qui n'a obtenu son agrément que quelques jours avant le début du retrait des dossiers de candidature. Il déplore, toutefois, l'amendement introduit à la loi électorale qui a empêché son parti de surprendre plus d'un lors des dernières législatives. De son côté, le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, a déclaré, d'Oran, que "la révision que nous souhaitons doit être axée sur la définition du concept futur de l'Etat algérien". "Voulons-nous un régime présidentiel, parlementaire ou les deux à la fois ?", s'est interrogé M. Moussa Touati devant les cadres militants et élus de son parti de la région Ouest, avant d'ajouter que "toute révision ou amendement visant la Constitution doit être soumis au peuple par voie référendaire". La révision de la constitution figure depuis 2002 parmi les revendications de son parti, a rappelé le président du FNA, réaffirmant que sa formation ne s'oppose ni "au principe" de la révision de la Constitution, ni à la "réélection" du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika. M. Touati s'est, par ailleurs, longuement attardé sur la situation économique du pays qualifiant d'"improductifs" les investissements étrangers directs, dont le seul objectif, a-t-il estimé, est "le pillage des richesses naturelles du pays".