Enfin prête, la mise en place du nouveau système de paiement de masse a été présentée, hier après midi, par M. Karim Djoudi, ministre délégué auprès du ministre des Finances, comme l'un des plus importants fondements de la réforme financière. Ce système, indique le ministre vient en appui aux efforts consentis sur le plan du secteur des capitaux, de l'assainissement des conseils d'administration des banques, de la hausse des capitaux des banques publiques, etc. La modernisation des paiements de masse apporte le traitement à la problématique de la grande diversité des instruments de paiements, qui ne sont pas en général normalisés, et qui sont constitués , en grande partie, et c'est là une autre particularité, que de chèques de retraits. Le tout étant couronné, si besoin est, par une réticence des commerçants, des clients qui observent une nette tendance vers les opérations " cash " et, surtout, par une très faible utilisation de la carte électronique introduite pourtant depuis 1989, faute d'indisponibilité de distributeurs, entre autre raisons… M. Karim Djoudi a indiqué que la généralisation du paiement de masse se fera officiellement à compter de janvier 2007, et couvrira tout le territoire national. Interrogé sur les objectifs de ce nouveau système, le ministre délégué auprès du ministre des Fiances a expliqué, lors de cette conférence de presse, que la formule vise à réduire la part de recours excessif au "cash" dans les diverses opérations et qui s'élèvent à la hauteur de 23 % du total des transactions. "Le paiement de masse devra aussi contribuer à réduire sensiblement les délais de traitements des opérations interbancaires, et sécuriser les clients et les banques en assurant la traçabilité des opérations et améliorer du coup les prestations fournies aux clients ", ajoute M. Karim Djoudi. L'instauration du relevé d'identité bancaire, RIB, induit la modification des numéros de compte de tous les clients de la place publique. Ayant déjà subi les tests, qui se sont d'ailleurs révélés très positifs, l'ensemble des modes de production des opérations de paiement, qui est appelé à booster l'usage de la carte à puce (qui, elle offre, beaucoup plus de privilèges que les autres cartes, électroniques ou magnétiques) ce qui devra aboutir selon, le conférencier à la production des mouvements interbancaires dans un délai n'excédant pas 05 jours, et à une seule journée pour tous les virements. Pour exemple, les télécompensations mises en pratique depuis le 15 mai 2006, et passées par une période de test depuis 15 janvier 2006, ont abouti au renversement des modes de traitements de 20% à 80% de l'ensemble des opérations en faveur du traitement électronique au détriment du traitement manuel. M. Karim Djoudi, lors de cette présentation, a précisé que, la mise en place de ce système de paiement de masse n'a pu se faire sans la modification des autres cadrages réglementaires tels que le Code du commerce, du civil et pénal, et des autres textes réglementaires de la Banque d'Algérie. Des cadrages garantissent, aujourd'hui, des résultats probants obtenus en appuyant les grands efforts de la réforme des secteurs financiers et bancaires. Le conférencier a précisé en plus, qu'un Comité de veille regroupant les intervenants et les banques a été aussi installé pour pallier à d'éventuelles anomalies, alors que la conduite de prudence a dicté la prévision du déroulement d'un scénario donné pour chaque instrument de paiement. Selon M. Karim Djoudi, cet aspect capital de la réforme financière est de nature à répondre à l'énorme impératif de souplesse, exprimé par les opérateurs économiques, et besoin de bancarisation exprimé par les citoyens. Actuellement, une seule agence est disponible pour servir 28 000 habitants alors que les normes exigent la disponibilité d'une agence pour chaque 5 000 âmes.