Les travaux du " Forum de l'industrie Algérienne " ont débuté, hier à Alger, malgré le chamboulement du programme à la dernière minute. En effet, cette manifestation, qui dure jusqu'au 29 du mois en cours, est placée sous le thème des " Perspectives industrielles ". Des chefs d'entreprise, responsables politiques, experts en économie ont pris part à l'événement pour essayer de trouver des solutions adéquates pour relancer l'économie nationale. Depuis la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole en 2014, le développement industriel est devenu prioritaire pour le gouvernement algérien. A cet effet, les opérateurs économiques sont appelés à redoubler d'efforts en vue de réaliser les objectifs du programme du Nouveau modèle économique visant à promouvoir l'économie nationale au rang des pays émergents à l'horizon 2025. Dans son intervention, le professeur émérite Chems-Eddine Chitour, a mis l'accent sur la nécessité de diversifier la production et d'intensifier les exportations notamment vers les marchés étrangers, en vue de contribuer à la concrétisation de l'objectif du programme gouvernemental. Cet objectif consiste, selon cet économiste, à rejoindre le rang des pays émergents selon le nouveau modèle économique. Le professeur Chitour a estimé notamment que le pays "manque de visibilité concernant la transition énergétique que nous devons mettre en place", M. Chitour plaidera pour la rationalisation de la consommation énergétique. L'opportunité, selon cet universitaire en thermodynamique et économie d'énergie, de plaider la mise en œuvre d'une stratégie énergétique, le réajustement des tarifs et la promotion des énergies renouvelables. Cela, tout en insistant sur la nécessité de bien en expliquer les enjeux aux Algériens, de manière pédagogique, graduelle et consensuelle. Chems-Eddine Chitour explicitera à titre d'exemple l'utilité de la carte-carburant, une carte à puce qui fixe un plafond annuel de consommation des carburants sur la base d'un prix administré mais revu légèrement à la hausse. Entre autres, ce forum a eu comme objectif d'identifier et d'analyser les failles persistantes dans le système économique et de proposer des solutions durables au passage à l'industrie hors hydrocarbures et, ainsi, créer un plan de travail pour accompagner la politique économique vers ses objectifs de croissance et de développement. L'objectif est clair, l'Algérie doit préparer tout ce qu'il faut afin de permettre aux investisseurs de diversifier la production nationale tout en veillant à sa qualité et sa conformité aux standards internationaux. Des thématiques tels que le défi d'une Algérie exportatrice et la stratégie économique ont été débattues le premier jour. Les intervenants pour leur part, ont tenté de répondre à certaines questions, telles que : comment l'Algérie passera de pays importateur à pays exportateur ? Ainsi que d'autres interrogations, notamment sur le dilemme entre l'économie planifiée ou le libéralisme, le rôle des grandes entreprises privées et des PME a été évoqué à cette occasion. L'événement d'hier, aurait dû regrouper les principaux acteurs des filières économico-industrielles, des personnalités étatiques, des experts économiques et les présidents des confédérations patronales qui viendront échanger et confronter leurs visions, mais finalement plusieurs, d'entre eux n'ont pas pris part à cette rencontre. Et pourtant le but de ce forum est de permettre l'instauration d'un dialogue entre les différentes composantes de l'économie nationale, puisque cette stratégie permet d'identifier et de combler les failles persistantes de l'industrie et ainsi d'élaborer un plan de travail durable pouvant accompagner la politique économique vers ses objectifs de croissance et de développement.