Notre pays a-t-il r�ellement une strat�gie �nerg�tique en l�absence d�un cap directeur ? Non, d�autant plus que le Conseil national de l��nergie (CNE), pourtant charg� d��laborer la strat�gie nationale en mati�re d��nergie, ne s�est jamais r�uni. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Hier au Mas des Planteurs � Z�ralda, le Laboratoire de valorisation des �nergies fossiles de l�Ecole nationale polytechnique a organis� un s�minaire sur �la s�curit� �nerg�tique des Etats�. Soutenue par les groupes Sonelgaz, Sonatrach et Naftal, cette manifestation s�inscrit dans le cadre du d�roulement de la 3e session de la post-graduation en �conomie de l��nergie. Une quinzaine d�expos�s ont �t� pr�sent�s par des doctorants et des professeurs chercheurs. Ils ont port� sur les cas des pays industrialis�s (Etats-Unis, Europe, Japon, Allemagne, France, Canada, Italie et Espagne), le d�veloppement contrari� des pays �mergents (Br�sil, Russie, Inde et Chine) et les errements des pays en d�veloppement (Golfe, Union du Maghreb arabe dont l�Alg�rie). En fait des monographies chiffr�es sur les param�tres socio�conomiques, les ressources �nerg�tiques fossiles et non fossiles et sur les choix �nerg�tiques de ces pays. Et non une pr�sentation critique et analytique des strat�gies �nerg�tiques d�velopp�es par ces pays comme le P-dg de Naftal, Sa�d Akretch, a tenu justement � le relever, en insistant n�anmoins sur la n�cessit� pour ces Etats d�adopter, tel un r�flexe, une strat�gie de diversification dans l�approvisionnement ou la fourniture �nerg�tique. Des strat�gies en mati�re de s�curit� et de diversification �nerg�tiques qui diff�rent selon les pays, certains prenant une avance certaine sur d�autres. Malgr� des arrangements, chacun des ces pays �uvrant � assurer son autonomie �nerg�tique � sa mani�re et de mani�re la plus judicieuse et prenant en consid�ration la protection de l�environnement. Comme le rel�vera le P-dg du groupe Sonelgaz, Noureddine Boutarfa qui a mis en avant �la strat�gie qui vise � promouvoir et � diversifier les �changes �nerg�tiques r�gionaux tout en travaillant � instaurer un v�ritable esprit de dialogue et de concertation entre les diff�rents acteurs de la sc�ne �nerg�tique r�gionale ou mondiale�. Mais quid r�ellement pour l�Alg�rie ? Notre pays a-t-il r�ellement une strat�gie �nerg�tique ? Certes, le P-dg de Sonelgaz rappellera l�ambition de faire �voluer le taux de p�n�tration du gaz de 40% � la fin 2007 vers un objectif de 57% � terme, le taux de p�n�tration �tant de 97% pour l��lectricit�, la volont� de privil�gier le gaz comme source d��nergie compl�mentaire et le choix du mix �nerg�tique dans la consommation des m�nages. En rappelant que �la croissance, de l�ordre de 5% l�an, du march� de l��lectricit� impose un rythme d�investissement soutenu pour assurer la s�curit� de l�approvisionnement du march�. Et que �les programmes en mati�re de d�veloppement de moyens de production sont caract�ris�s par le choix du cycle combin� comme principale fili�re pour les ann�es � terme : le d�veloppement des �nergies renouvelables (solaire et �olienne) devra repr�senter 2,5% de la production annuelle et, enfin, � plus long terme, par l�introduction de la fili�re �lectronucl�aire pour des consid�rations tant �conomiques qu�environnementales �. Mais s�agit-il �galement et uniquement de se d�velopper � l�international, notamment dans le cas de Sonatrach, de continuer � vendre du gaz � l�Europe, d�offrir l�amont � l�investissement �tranger sans feedback� ? Or, notre pays manque r�ellement de strat�gie �nerg�tique notamment dans le contexte d��puisement � terme de nos r�serves, le risque du recours � l�importation se posant, et de l�imp�ratif d�assurer la s�curit� �nerg�tique et le d�veloppement durable. Cela en l�absence d�une strat�gie �avec feed-back�, de �cap directeur �, pour paraphraser le professeur Chems-Eddine Chitour, directeur du Laboratoire de valorisation des �nergies fossiles. En marge de ce s�minaire, cet universitaire a relev� que le Conseil national de l��nergie (CNE), charg� d��laborer la strat�gie nationale en mati�re d��nergie, ne s�est jamais r�uni. De m�me, Chems-Eddine Chitour a d�plor� la �bazardisation�, la dispersion d�efforts, ainsi que la forte tendance au gaspillage, la consommation effr�n�e et la pollution croissante, en l�absence d�une prise en compte de la n�cessit� de d�velopper la ma�trise de l��nergie. Pour le directeur du Laboratoire de valorisation, notre pays doit promouvoir le GPL, exploiter mieux et davantage les 200 sources g�othermiques qu�il poss�de et transformer les 500 000 tonnes de dattes pourries en bio-carburants. Voire d�velopper la sobri�t� �nerg�tique, consommer moins en consommant mieux, d�velopper l��ducation environnementale et impliquer tous les secteurs concern�s, notamment les Transports (promotion du covoiturage, utilisation de v�hicules moins polluants et consommant moins de carburants). En somme, �c�est l�affaire de tous�, dira le professeur Chitour. C. B. PRODUCTION DE CARBURANTS L'hydrog�ne, l'alternative La promotion du gaz naturel hydrog�ne comme carburant est une alternative au gaz naturel � terme. C�est ce que le directeur du Centre de d�veloppement des �nergies renouvelables (CDER), Belahmel Mayouf, a relev� lors de ce s�minaire. Pour le responsable du CDER, relevant du secteur de l��nergie, l�hydrog�ne produit � partir d�un mix d�croissant avec le gaz naturel sera le moyen le plus s�r � l�horizon 2030. En rappelant que cette �nergie est d�j� produite � Skikda mais doit �tre davantage d�velopp�e, le CDER et Naftal s�associant dans ce but.