Afin de moderniser l'utilisation des billets de transports, l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) envisage de mettre en place vers la fin de l'année 2008 un nouveau mode de paiement par tickets magnétiques en remplacement des billets actuels. A ce propos, le directeur de l'exploitation et de la formation, M. Abdelghani Ouanoughène a indiqué, vendredi, que ces tickets magnétiques s'inscrivent dans le cadre "du programme de modernisation du transport urbain à Alger entrepris par l'Etusa afin de s'adapter aux développements enregistrés de par le monde dans ce domaine". Le même responsable a ajouté que l'entreprise s'emploie actuellement à réunir toutes les conditions nécessaires pour la mise en application de ce nouveau système soulignant que les dispositions informatiques ont été finalisées au niveau de l'unité de production de ces cartes magnétiques mises en place récemment à Staoueli. L'Etusa s'est, par ailleurs, dotée d'autobus équipés de composteurs sachant que 264 autobus en disposent. M. Ouanoughène a précisé que ce système de paiement automatique qui coûtera à l'Etat près de 3 millions d'euros, touchera tous les moyens de transport de la capitale qui seront réceptionnés à l'avenir qu'il s'agisse du métro ou du tramway. "Il permettra par ailleurs "de réduire le nombre de receveurs dans les autobus qui seront appelés à d'autres fonctions mais aussi à l'Etusa de connaître le nombre d'usagers de ce moyen de transport et des voyages effectués quotidiennement par l'autobus", a-t-il encore précisé. Les billets seront disponibles au niveau de toutes les agences de transport de l'Etusa et seront vendus par la suite dans les kiosques et certains commerces. Le responsable de L'Etusa a fait remarquer que ce nouveau système "rendrait difficile la tâche des contrôleurs" ce qui exige de procéder progressivement à sa mise en application et de maintenir le système actuel en attendant que le citoyen s'y habitue. L'entreprise s'emploie, dans le cadre de la modernisation de l'Etusa, à la généralisation de l'utilisation du système de télécommunications à tous les autobus. Pour ce faire, 100 bus ont été dotés de ce moyen de communication et 26 centres de communication ont été mis en place en 2007 par l'entreprise qui aspire à la généralisation de ce système à tous les bus que compte son parc (300 environs). Ce moyen de communication, souligne M. Ouanoughène, permet l'organisation des différentes destinations et l'emplacement des différentes agences de transport, ainsi que la maîtrise de "la vitesse économique", qui est passée de 14 km/h à 6 km/h en raison de la négligence de certains conducteurs. M. Ouanoughène a fait état, à ce propos, d'un projet actuellement à l'examen par un bureau d'études étranger pour "la création d'une structure indépendante chargée de l'organisation et la coordination des transports dans la wilaya d'Alger". Cette structure à pour objectif de mettre fin à "l'anarchie que connaissent les transports en raisons d'une course effrénée pour le gain". Elle prendra également en charge la standardisation des tickets. Par ailleurs, l'entreprise a bénéficié d'un don attribué par l'entreprise belge "Van Hool" de quatre millions d'euros pour la réhabilitation de 34 vieux bus. Le directeur de l'exploitation et de la formation de l'Etusa a souligné que ces bus, opérationnels depuis les années 90, viendront renforcer, après plus de cinq ans d'arrêt, le parc actuel de l'entreprise. L'Etusa a par ailleurs profité de ce don pour la modernisation de ses ateliers, la formation de 54 employés et la création d'une nouvelle station de lavage d'autobus au niveau de l'atelier Ghermoul d'Alger, signale-t-on.