Le gouvernement malien a décidé de prolonger la date de clôture de la Conférence d'entente nationale (CEN) au Mali, comme l'avait exigé l'opposition qui a décidé de rejoindre les assises qui se poursuivaient hier à Bamako, "sous une nouvelle forme", et avec la participation des forces vives du pays, ont rapporté jeudi des médias maliens. Le gouvernement malien a décidé de prolonger la date de clôture de la Conférence d'entente nationale (CEN) au Mali, comme l'avait exigé l'opposition qui a décidé de rejoindre les assises qui se poursuivaient hier à Bamako, "sous une nouvelle forme", et avec la participation des forces vives du pays, ont rapporté jeudi des médias maliens. Les partis d'opposition ont décidé de rejoindre parce qu'ils ont obtenu des assurances sur la poursuite sous un nouveau format, selon les médias. En effet, les autorités maliennes ont décidé de prolonger la date de clôture de la conférence, initialement fixée au 2 avril, ce qu'avait exigé l'opposition. Et selon la même source, les travaux de la première phase, entamée le 27 mars dernier, seront " les éléments constitutifs d'une charte pour la paix, l'unité et la réconciliation qui sera élaborée dans un autre cadre conformément aux disposions de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali ", issu du processus d'Alger. "?Cette conférence se veut donc celle de tous les Maliens, sans rejet, qui sont à la recherche d'une paix véritable est juste ", a tenu à préciser Baba Hakib Haidara, président de la commission préparatoire de la CEN. "C'est un processus qui va durer autant que nécessaire et bénéficier de l'adhésion de tous", a-t-il affirmé. Pour y arriver, le président malien, Ibrahim Boubacar Keita tout comme le président de la commission préparatoire, ont invité chacun et chacune à " transcender les peurs, les méfiances et les ressentiments, si légitimes soient-ils, pour adopter un esprit d'ouverture ". " Cette conférence nationale est un train qui démarre. ceux qui ne l'auront pas pris peuvent toujours le rattraper à une autre gare ", avait déclaré le président malien à l'ouverture de la conférence. La conférence, présentée comme " le jalon essentiel pour la réconciliation au Mali ", a été marquée par la présence du Premier ministre malien et son staff ministériel, les présidents des Institutions du Mali, les députés à l'Assemblée nationale, les responsables de la mission onusienne dont le chef de la Minusma, les représentants des groupes signataires de l'accord de paix, dont la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), le chef de file de la Médiation internationale et président du Comité de suivi de l'accord. On y notait aussi la présence de tous les anciens Premiers ministres maliens, les gouvernements de région, les chefs de missions diplomatiques et organisations internationales, les organisation de la société civile (OSC), les chefs traditionnels et religieux. La conférence intervient après une série de consultations régionales qui ont été organisées de février à mars 2017 dans les régions de Gao, Tombouctou, Taouédini, Mopti, Ségou, Koulikoro, Sikasso, Kayes, Ménaka et Bamako. Celle de Kidal n'a pas pu se tenir dans les délais. Des consultations ont eu lieu également dans les camps des réfugiés maliens, à Niamey (Niger), Nouakchott (Mauritanie), Ouagadougou (Burkina-Faso). Quant aux consultations catégorielles, elles ont concerné différents acteurs collectifs ou individuels : signataires de l'Accord pour la paix et la réconciliation, les structures étatiques, anciens Premiers ministres, organisations de la société civile, dont, notamment les femmes et les jeunes, institutions confessionnelles, groupements de parties politiques, centrales syndicales, représentants de la diaspora, des notables traditionnels et/ou religieux. La conférence d'entente nationale est inscrite au chapitre de l'Accord de paix et la réconciliation au Mali. Cet accord a été conclu après plusieurs rounds de négociations à Alger, avant sa signature en mai-juin 2015 par le gouvernement malien, les groupes politico-militaires du nord et la médiation internationale conduite par l'Algérie.