La seconde réunion du Comité technique spécialisé sur le développement social, le travail et l'emploi (CTS-DSTE'2), s'est ouverte hier au Palais des nations à Alger; cette réunion a vu la présence du ministre du Travail de l'Emploi et de la Sécurité sociale Mohamed El-Ghazi, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, ainsi que des représentants de l'Union africaine à savoir le directeur des affaires sociales de l'UA, le président sortant du comité, et d'autre personnalités et cadres d'Etats. Cette opportunité permettra de défendre la cause algérienne qui consiste en la lutte contre le chômage, l'exploitation des enfants, le mariage d'enfants, et d'autres phénomènes qui ont touché la jeunesse africaine, “ce nerf vital du développement de notre continent, doit être traité avec plus d'attention”, a fait savoir le ministre du Travail de l'Emploi et de la Sécurité sociale Mohamed El-Ghazi. A cet effet, M. El-Ghazi a expliqué que, "l'Algérie dispose d'une structure de population pourvue d'un grand potentiel de jeunes " a-t-il avancé. A ce titre, et afin de tirer avantage de cette structure démographique à forte composante d'actifs, " l'Algérie a mis en place des programmes de promotion de l'emploi, d'extension de la couverture sociale et sanitaire, d'éducation et de formation accessibles pour tous " a rapporté le ministre de l'Emploi, lors de son allocution d'ouverture de la deuxième réunion du Comité technique spécialisé sur le développement social le travail et l'emploi (CTS-DSTE-2). En effet, cet événement important qui a été abrité et présidé par l'Algérie, s'étalera pendant cinq jours, du 24 au 28 du mois en cours ; dans l'ordre du jour de la CTS-DSTE-2 figurait le thème " investir dans l'emploi et la sécurité sociale pour tirer pleinement profit du dividende démographique ". Le Comité technique spécialisé sur le développement social, le travail et l'emploi, de par sa composante tripartite et son domaine d'intervention, constitue un espace particulier parmi les organes de la commission de l'Union africaine. Bien évidement, les questions et les problématiques traitées par ce comité sont importantes et prioritaires car, selon le ministre de l'Emploi " elles portent sur des thématiques à caractère hautement humanitaire telles que la réduction de la pauvreté, la promotion des systèmes de protection sociale, les politiques migratoires, la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage ". D'ailleurs, des experts et analystes considèrent que l'Afrique reste la région du monde où de nombreux pays ont encore la possibilité de réaliser un dividende démographique pour peu que des pays africains arrivent à mettre en place des politiques économiques et de gouvernance adaptées en vue d'exploiter cette richesse. Dans ce sens, Mr Mohamed El-Ghazi a suggéré d'investir massivement et durablement dans la santé, l'éducation et la formation, la création d'emplois décents et la prévention des mariages précoces. Pour sa part, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a déploré que " le taux de mariages d'enfants en Afrique est désormais très élevé, et que dans ce sens, l'Afrique doit réagir rapidement afin de réduire et freiner ce phénomène qui empêche des milliers de filles de poursuivre leurs études ". Ainsi, Mme Mounia Meslem, a rappelé que l'Algérie a réalisé des progrès significatifs dans la lutte contre le mariage d'enfants, leur exploitation et la préservation de la paix dans le continent. L'Algérie s'est engagée dans la résolution des conflits par le dialogue politique. Le thème 2017 de l'UA est : " tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ". Et, de ce fait, il est important selon Mme la ministre de la Solidarité, d'établir un lien entre le dividende démographique et le patrimoine jeunesse, parce que les deux domaines sont intrinsèquement liés. Investir dans les enfants et la jeunesse constitue un investissement pour l'avenir de la nation. " Les enfants qui sont contraints de se marier ne sont souvent pas capables de poursuivre leurs études, ont un accès limité à des soins de santé de qualité, sont engagés dans des activités génératrices de revenus limités, et cela doit changer en Afrique " a insisté Mme Mounia Meslem. Cette deuxième réunion du Comité technique spécialisé sur le développement social le travail et l'emploi (CTS-DSTE-2), se poursuivra jusqu' au 28 avril en cours dans l'espoir de donner à la jeunesse africaine une nouvelle tendance.