L'usine Renault Algérie, basée à Oued Tlelat, au sud d'Oran, verra prochainement le lancement de la deuxième phase de l'investissement, réalisé dans le cadre du partenariat entre l'Algérie et le constructeur français, a annoncé, jeudi à Oran, le directeur des opérations du groupe chargé de la région Moyen-Orient Nord-Afrique. "Nous allons lancer prochainement la deuxième phase de l'investissement" Renault en Algérie, a déclaré Bernard Cambier, lors de la rencontre Convention sous-traitance qui a regroupé des fournisseurs d'équipements nationaux et étrangers. Le même responsable a expliqué que l'usine subira une transformation majeure, notamment avec l'intégration de département tôlerie et peinture, ajoutant que cette opération permettra à l'usine d'occuper un espace plus important et de se doter de moyens plus performants. Ces efforts se refléteront positivement sur la qualité des voitures fabriquées, a-t-il assuré. Le Groupe Renault entend bien accompagner l'Algérie dans sa volonté de devenir un fer de lance de l'industrie automobile sur le continent africain, a soutenu M. Cambier, tout en s'engageant à mettre au profit du partenariat avec l'Algérie la dynamique très forte de l'alliance Renault-Nissan. Par ailleurs, le troisième modèle de véhicule qui sera fabriqué dès octobre prochain, au niveau de l'usine d'Oued Tlelet, une Renault Clio 4, de haute gamme, a été présenté aux participants. Depuis son lancement en fin 2014, l'usine Renault d'Algérie a fabriqué plus de 80.000 voitures. En 2016, la moyenne de production est passée de 25.000 à 42.000 voitures par an, alors qu'on table à 60.000 véhicules/an dès la fin 2017.
L'exportation des véhicules Renault produits localement est envisageable L'exportation d'une partie des véhicules du constructeur français Renault, fabriqués à l'usine d'Oued Tlelat "est envisageable", a estimé le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, à l'issue d'une rencontre Convention sous-traitance organisée jeudi à Oran. S'exprimant devant la presse, à l'issue de cette rencontre, le ministre a considéré que l'exportation des véhicules Renault produits à Oran "est envisageable". "Nous sommes appelés à produire pour le marché national, mais nous tablons également à destiner une partie de cette production à l'exportation. Et c'est notre objectif", a-t-il souligné à ce propos. M. Bouchouareb s'est félicité de la progression du taux d'intégration de cette usine d'automobiles, située au sud de la capitale de l'Ouest algérien, qui permettra de réaliser les perspectives de son développement y compris l'exportation devant être programmée, une fois la capacité de production serait égale ou supérieure à 100.000 véhicules, a-t-on expliqué. Le taux d'intégration dans cette usine d'automobile, réalisée dans le cadre du partenariat algéro-français, serait entre 42% et 46% d'ici 2019, selon le ministre qui a mis l'accent sur l'importance du développement du tissu de sous-traitance pour dépasser les objectifs escomptés en la matière. Par ailleurs, Abdeslam Bouchouareb a relevé que le gouvernement continue à encourager cette filière de l'industrie mécanique, en adaptant la réglementation avec la dynamique actuelle que connaît le secteur. A ce titre, l'Algérie projette une capacité de production oscillant entre 400.000 et 500.000 véhicules par an à l'horizon 2022, selon le ministre qui a également fait état de l'importance des dossiers lancés et ceux au stade de maturation et installés. La rencontre Convention sous-traitance, co-organisée par le ministère de l'Industrie et des Mines et Renault Algérie a été marquée par la présence de plus de 200 fournisseurs dans le domaine de l'automobile, dont la moitié sont venus d'Europe et d'Asie, Corée et Japon, entre autres.
Impératif de l'organisation du marché de la pièce de rechange Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, a annoncé, par ailleurs, qu'un projet de cahier de charges portant l'organisation du marché de la pièce de rechange était en cours de préparation. ''Nous sommes sur un projet de cahier des charges pour l'organisation du marché de la pièce de rechange'', a souligné le ministre, lors de son intervention à l'ouverture de la rencontre sur la convention de sous-traitance, en présence d'environ 200 fournisseurs nationaux et étrangers. Abdeslam Bouchouareb s'est dit convaincu que la compétitivité globale de la filière automobile relève de la compétitivité de chacun de ses maillons, allant des grands donneurs d'ordre aux PME sous-traitantes. Et d'ajouter : l'organisation du marché de la pièce de rechange intervient dans le cadre de la promotion d'un écosystème favorable au développement de la filière. Dans le cadre de la politique nationale des filières, le ministre a, par ailleurs, relevé que l'Algérie est déjà engagée dans les industries structurantes comme la sidérurgie et la métallurgie et projette d'investir dans les aciers spéciaux. Pour la plasturgie, le gouvernement vient d'initier un ambitieux plan en pétrochimie visant à assurer la disponibilité des intrants dérivés du pétrole, a-t-il déclaré.