Effectuant une visite de travail en Algérie, le ministre norvégien des Affaires étrangères, Borge Brende, a eu, dès son arrivée sur le territoire algérien, des entretiens fructueux avec plusieurs hauts responsables. Accompagné d'une délégation norvégienne, M. Brende, a été reçu hier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Alger, indique un communiqué des services du Premier ministre. L'audience qui s'est déroulée en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a permis de "procéder à l'examen des relations bilatérales qu'il convient de consolider", note la même source. Au volet socio-économique, les deux responsables "ont fait part de leur satisfaction mutuelle quant à l'état et aux perspectives de développement de la coopération dans un grand nombre de secteurs". Abordant les questions internationales et régionales d'intérêt commun, le Premier ministre et son hôte ont procédé à "un échange de vues sur leurs perspectives d'évolution", ajoute le communiqué.
Investir dans l'énergie En marge de la visite de travail du ministre norvégien, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a reçu mardi à Alger la délégation qui l'accompagne. Lors de cet entretien, les deux parties ont abordé les opportunités d'affaires et d'investissements ainsi que les voies et moyens de partager les expériences entre les deux pays et de renforcer les relations bilatérales, notamment en matière énergétique, a indiqué un communiqué du ministère. M. Boutarfa a ainsi donné un aperçu général de la politique énergétique algérienne et des opportunités offertes dans l'amont pétrolier et gazier ainsi que dans le domaine de la pétrochimie et des industries de transformation. Dans ce sens, il a insisté sur la volonté de l'Algérie d'œuvrer davantage "pour mieux valoriser ses ressources en hydrocarbures et pour explorer et exploiter son patrimoine minier en hydrocarbures". Le ministre a également mis en avant les projets de partenariat qui peuvent être conclus dans le domaine des énergies renouvelables en Algérie. A ce propos, il a invité les compagnies et investisseurs norvégiens à s'intéresser à l'appel à investisseurs pour le projet 4.050 MWc en solaire photovoltaïque qui sera réalisé en 3 lots de 1.350 MWc, qui est conditionné par la mise en œuvre d'un volet industriel de fabrication locale dans la même filière. En outre, il a fait savoir au chef de la diplomatie norvégienne que ce projet serait suivi par un autre tout aussi important de près de 3.000 MW en énergie éolienne, en affirmant que la conjugaison de ces deux projets en Algérie représente "un véritable vecteur de développement socio-économique et une occasion sans précédent pour entrevoir des opportunités fructueuses d'affaires et d'investissements dans le continent africain sur le moyen et long terme". Par ailleurs, les deux ministres ont abordé les projets de partenariat, en cours et à venir, entre Sonatrach et la compagnie pétrolière norvégienne Statoil, notamment dans le domaine de l'exploration, de la valorisation des périmètres pétroliers et de la prospection offshore. M. Brende s'est dit "très satisfait des relations étroites de coopération entretenues entre l'Algérie et la Norvège, en particulier dans le domaine énergétique", note le communiqué. La coopération entre Sonatrach et Statoil est "très importante", a soutenu le ministre norvégien qui s'est également réjoui "des belles perspectives d'affaires entre l'Algérie et la Norvège non seulement dans le domaine gazier mais aussi dans l'éolien, le solaire et l'offshore".